Les critiques des bassins disent qu’ils vont aggraver les pénuries d’eau et que les agriculteurs « accumulent » une ressource rare
Un tribunal a approuvé la construction de 16 méga réservoirs controversés dans l’ouest de la France qui recueilleront de l’eau pour l’agriculture.
Ce faisant, le tribunal administratif de Poitiers a rejeté les recours des associations écologistes contre les projets.
Parmi les 16 projets agréés figure le méga réservoir de Sainte-Soline, le théâtre d’affrontements violents entre la police et les manifestants fin mars.
Les énormes «bassins» stockeront l’eau que les agriculteurs pourront utiliser pour leurs cultures pendant l’été, protégeant ainsi leur capacité à produire de la nourriture pendant les périodes plus sèches.
Mais les critiques affirment que les réservoirs gaspillent l’eau par évaporation et constituent un « vol » d’une ressource précieuse et parfois rare.
On dit que les bassins traitent les symptômes du problème (manque d’eau en été) tout en aggravant la cause (prélèvement d’eau de la nappe phréatique).
Capacités réduites
Sept des 16 retenues – situées dans la zone du bassin versant de la Sèvre Niortaise (Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire) – avaient déjà reçu un agrément en 2021, ce qui a permis le démarrage des travaux de construction.
La décision de Poitiers a rejeté mardi les recours contre les autorisations environnementales des projets.
Parallèlement, les capacités des neuf autres réservoirs ont été revues à la baisse.
Violents affrontements
Un homme était laissé dans le coma après avoir été touché par un projectile lors des affrontements entre manifestants et policiers à Sainte-Soline le mois dernier.
Les manifestations ont attiré 30 000 manifestants, selon les organisateurs. La police a estimé le chiffre à 6 000.
L’ampleur de la violence a conduit le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à appeler le groupe de campagne écologiste Les Soulèvements de la Terre, être dissous.
Le groupe a riposté en affirmant que « la seule dissolution qui devrait sérieusement être envisagée aujourd’hui est la dissolution de ce gouvernement ».