Suit à une période difficile de trois mois, ce vendredi, l’attention de tous est portée sur le Conseil constitutionnel. Au sein de l’Assemblée nationale, les représentants de toutes les tendances politiques attendent les décisions des Sages avec une certaine nervosité.
Laurent Marcangeli, chef du groupe Horizons, fait preuve de prudence en déclarant que le Conseil constitutionnel peut rejeter tout ou partie. Les partisans et opposants à la réforme des retraites attendent avec impatience la décision qui sera prise aujourd’hui.
Les attentions se tournent vers le Conseil constitutionnel ce vendredi 14 avril, qui doit décider si le texte du gouvernement reportant l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans est conforme à la Constitution. Les députés sont sur le qui-vive, car plusieurs scénarios sont possibles et les membres de la majorité sont prudents. Les Républicains, comme Olivier Marleix, espèrent que cette décision permettra de retrouver un peu de paix sociale.
La gauche attend quant à elle la décision du Conseil concernant leur demande de référendum d’initiative partagée (RIP), qui pourrait empêcher la réforme. Les 252 parlementaires ayant déposé cette demande attendent également l’avis des Sages quant à la recevabilité de la procédure du RIP. Si la réforme est validée par le Conseil, les députés de gauche espèrent toujours la contrer grâce à cette procédure, comme l’affirme le socialiste Arthur Delaporte.
En cas de validation de la réforme des retraites, la Nupes pense d’ores et déjà à continuer la lutte quel qu’en soit le résultat. Le député insoumis Eric Coquerel voit le RIP comme une manière de maintenir la pression contre la réforme. Pour le communiste Pierre Dharréville, le référendum est « un bon moyen de mettre le président de la République face à une réalité qu’il refuse de voir ».
La procédure du RIP, qui vise à fixer l’âge de départ à la retraite à 62 ans dans la loi, est cependant longue et compliquée. Jean-Philippe Tanguy, du Rassemblement national, ne croit pas réellement en cette option. Pour aboutir, le RIP doit être soutenu par 4,5 millions de Français dans les neuf mois à venir. Certains, comme le Républicain Philippe Gosselin, s’inquiètent de neuf mois supplémentaires de tension sociale.
Du côté de la majorité, on préfère ne pas trop commenter cette situation. En coulisses, on craint des violences si les Sages décident de rejeter la procédure du RIP.