Dans le contexte des mesures d’économies requises par Élisabeth Borne, ce montant doit être libéré auprès de l’ensemble des ministères concernés.
Les économies de 5% demandées aux ministères pour l’année 2024 permettront de financer en partie la transition écologique, a annoncé Bruno Le Maire, invité sur France Culture le mardi 9 mai. Dans une lettre-cadre envoyée aux ministères au mois d’avril, Elisabeth Borne avait demandé à ces derniers d’identifier des marges de manœuvre financières sur leur budget (à l’exception de la masse salariale) pour 2024.
« Tous les ministères devront respecter cette règle fixée par la Première ministre : 5% d’économies qui vont permettre de dégager, pour être tout à fait précis, 7 milliards d’euros qui serviront à financer les investissements dans la transition écologique, au moins en partie », a indiqué le ministre de l’Économie et des Finances. Un examen des dépenses publiques est également prévu, avec l’intention de le reproduire chaque année dans tous les ministères, a-t-il rappelé.
« Chaque ministère devra être impliqué »
Cela fait partie de la stratégie d’accélération du désendettement de la France d’ici 2027, avec une croissance plus dynamique et la fin des dépenses massives du « quoi qu’il en coûte » déclenchées lors de la pandémie de Covid-19. « Là aussi, chaque ministère devra être concerné », a souligné le ministre de l’Économie. Par exemple, il a mentionné la possibilité d’introduire un reste à charge de 30% pour le compte personnel de formation (CPF) « sauf lorsque l’employeur paie ou si vous êtes dans une situation difficile, comme si vous êtes chômeur ».
Un plan de lutte contre la fraude fiscale, présenté mardi, doit également permettre à l’État de collecter des ressources supplémentaires en ciblant les « ultra-riches » et les multinationales. « C’est absolument nécessaire pour la cohésion sociale, pour l’efficacité de la perception de l’impôt et pour le sentiment de justice auquel nos compatriotes sont légitimement attachés », a déclaré Bruno Le Maire, tout en réaffirmant son opposition à une augmentation des impôts.