Les procédures d’expertise ADN permettent d’élucider un grand nombre d’affaires criminelles, cependant cette méthode ne peut être utilisée que si les délinquants apparaissent dans les fichiers de la police et qu’un profil ADN correspondant est disponible. Dans le cas contraire, il est envisageable de recourir à la technique de la parentèle, permettant ainsi de retrouver le suspect grâce aux empreintes génétiques de ses proches. Cette méthode a d’ailleurs été utilisée avec succès pour identifier le « prédateur des bois ». Cependant, il est important de noter que cette technique peut être controversée, car elle soulève des questions concernant la vie privée, l’utilisation des données génétiques et le risque de stigmatisation de la famille du suspect.
Un prédateur sexuel auparavant insaisissable a finalement été arrêté, après des années de recherche, grâce à sa propre ADN. L’homme, surnommé « le prédateur des bois », a été arrêté en décembre de l’année dernière et a depuis avoué la plupart des agressions sexuelles sur des adolescentes dont il était suspecté. Bien que son profil ADN ne soit apparu dans aucun fichier national ou international, la police a réussi à retracer ses antécédents grâce à une nouvelle technique appelée « ADN de parentèle ». Cette méthode permet aux enquêteurs d’élargir leurs recherches à des membres de la famille, même très éloignés, tels que des petits cousins. La clé de l’énigme est apparue dans un laboratoire américain de généalogie privé, qui avait reçu l’ADN des membres de la famille de l’homme en question. Cette technique a été utilisée avec succès il y a une décennie pour résoudre l’affaire Elodie Kulik, une jeune directrice d’agence bancaire violée et tuée dans la Somme.