L’œuvre artistique, qui a été recouverte de peinture le dimanche, est la principale cause d’une controverse intense menée par des groupes de défense des droits des enfants et une élue membre du Rassemblement national.
Le débat autour de l’œuvre « Fuck Abstraction ! » de l’artiste Miriam Cahn a atteint son paroxysme lorsque celle-ci a été dégradée le 7 mai dernier au Palais de Tokyo, à Paris. Le tableau, qui représente une scène de violence sexuelle dans le contexte de la guerre, a provoqué la controverse en raison de l’interprétation de la victime comme étant possiblement un enfant. Cette œuvre, faisant partie de l’exposition « Ma pensée sérielle » de Miriam Cahn, a suscité des réactions politiques, notamment de la part du Rassemblement National, et a fait l’objet d’une pétition en ligne demandant son retrait.
L’artiste suisse et le Palais de Tokyo soutiennent que l’œuvre traite de la sexualité comme arme de guerre et met en contraste la puissance corporelle de l’oppresseur avec la fragilité de l’opprimé. Malgré les polémiques et les procédures judiciaires intentées par plusieurs associations de défense des droits de l’enfant, la justice a finalement tranché en faveur de l’exposition du tableau, estimant qu’il ne porte pas atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant ou à la dignité de la personne humaine.
Le lien avec le Rassemblement National est apparu lorsque l’homme suspecté d’avoir dégradé l’œuvre a été identifié comme étant un ancien élu du parti. Suite à cet événement, le Palais de Tokyo a décidé de laisser le tableau tel qu’il est jusqu’à la fin de l’exposition, le 14 mai. L’exposition a attiré 80 000 visiteurs depuis son lancement le 17 février.