Son plan de soutien à l’industrie française prévoit de réformer la prime à l’achat de voitures écologiques
Le président Emmanuel Macron a annoncé son plan de « réindustrialisation » de la France, y compris de nouvelles règles sur la fabrication européenne et les prêts écologiques.
Dévoilant les propositions, il a qualifié le drive de « mère de toutes les batailles » avant d’ajouter : « Je suis convaincu que nous pouvons gagner. »
M. Macron a ajouté que l’amélioration de l’industrie « créerait du pouvoir d’achat » en France et « arrêterait le déclin » dans certains domaines.
Voici les principales mesures que M. Macron a mises en avant :
Bonus écologique pour les véhicules produits en Europe
Depuis 2007, il existe une prime écologique visant à inciter les Français à acheter des véhicules respectueux de l’environnement.
M. Macron a proposé de revoir le fonctionnement de cette prime.
Afin de soutenir l’industrie européenne, il souhaite limiter l’incitation aux véhicules produits sur le continent.
« Je ne veux pas soutenir des entreprises qui ne produisent pas au niveau européen », a déclaré M. Macron. « Ils ne vont pas [finance Europe]donc je ne vois pas pourquoi on voudrait [finance them]. C’est une petite révolution au niveau européen.
« Nous n’allons pas utiliser l’argent des contribuables français pour aider l’industrialisation non européenne », a-t-il déclaré.
De même, le bonus écologique tiendra également compte de l’empreinte carbone du processus de production du véhicule, ce qui s’aligne sur la politique centrée sur l’Europe étant donné qu’une grande partie de la fabrication en Chine repose encore sur le charbon.
Le bonus éco actuel n’est pas soumis à condition de ressources mais dépend du prix et du type de véhicule (électrique, hybride rechargeable, voiture, fourgon, etc.), dans la limite de 27 % du prix d’achat.
Pour un véhicule d’occasion, la prime est de 1 000 €. Il peut monter jusqu’à 6 000 € pour une voiture électrique neuve.
Crédits d’impôt pour l’industrie verte
M. Macron a également annoncé qu’il créerait un crédit d’impôt « industrie verte » pour les technologies européennes. Cela comprend des projets de production de batteries, de pompes à chaleur, d’éoliennes et de panneaux solaires écologiques.
La mesure vise à « soutenir financièrement la décarbonation », a déclaré le président. Destinée aux industriels, l’objectif est de lever 20 milliards d’euros d’investissements d’ici 2030.
La mesure visera à « réduire massivement les importations d’équipements ou de composants stratégiques en provenance d’autres pays qui en bénéficient », a déclaré M. Macron.
Permis industriels plus rapides
M. Macron a déclaré vouloir accélérer le processus d’approbation des projets industriels, pour faire face à la compétitivité des États-Unis et de la Chine, et aux récentes annonces du président Joe Biden sur le soutien à l’industrie américaine.
Il a déclaré qu’il viserait à « réduire de moitié » le temps nécessaire pour approuver les projets. Cela prend actuellement environ 17-18 mois.
Le président a également déclaré qu’il souhaitait introduire des processus « hyper simplifiés » pour rendre l’approbation encore plus facile.
1 milliard d’euros pour « libérer les terrains industriels »
M. Macron a longtemps parlé de recycler d’anciennes friches industrielles pour libérer des terrains disponibles pour de nouveaux projets respectueux de l’environnement.
Il a déclaré que l’État disposerait de fonds allant jusqu’à 1 milliard d’euros « pour les industriels [wishing to set up] des sites prêts à l’emploi ».
Sommet « Choisissez la France »
Ces annonces devraient être discutées en détail lors de la sixième édition du sommet « Choose France », qui se tiendra au château de Versailles le lundi 15 mai.
Cette initiative a été lancée en 2018 et vise à attirer de nouveaux investissements en France depuis l’étranger.
700M€ pour la formation éco-responsable
M. Macron a confirmé que cet investissement dans la formation porterait sur « les métiers d’avenir », notamment dans les domaines des industries de décarbonation, notamment dans la filière hydrogène.
Les emplois actuellement « sous tension » seront également privilégiés.
Quelle a été la réaction ?
La réponse apparaît principalement positive jusqu’à présent. Alexandre Saubot, président de France Industrie, a déclaré : « Il y a des résultats tangibles observés au cours des dernières années sur lesquels nous pouvons continuer à nous appuyer. [The plan] nous semble parfaitement bon.
Cependant, la députée verte Marine Tondelier a critiqué la demande de M. Macron pour l’UE, déclarant: « Les gens en France demandent un changement dans les réformes des retraites [but] Macron propose une pause sur l’écologie.
Les français demandent une pause sur la mise en œuvre de la réforme des retraites…#Macron leur propose une pause sur l’écologie.#Erreur404 https://t.co/7l6Rqztmnf
— Marine Tondelier (@marinetondelier) 11 mai 2023