Nous examinons les principales promesses d’investissement étranger pour la France faites lors d’un événement à Versailles près de Paris
Les chefs d’entreprise ont promis des projets d’une valeur de 13 milliards d’euros lors du sommet phare de la France sur l’investissement étranger cette semaine.
Choose France, tenue au Château de Versaillesen est maintenant à sa sixième année, ayant été lancée par le président Emmanuel Macron en 2018.
Voici les principaux points à retenir de l’événement.
Musk « espère que Tesla investira en France »
La rencontre de Macron avec Elon Musk a défrayé la chronique, mais le co-fondateur et PDG de Tesla n’a annoncé aucun nouvel investissement en France.
Mais répondant à BFMTV, il n’a pas fermé la porte à l’idée.
« Je pense que oui, à un moment donné, mais pas aujourd’hui », a déclaré Musk, à qui on a demandé si Tesla investirait en France.
« Je ne ferai pas d’annonce aujourd’hui, mais je suis très impressionné par le président Macron et le gouvernement français, à quel point ils sont accueillants envers l’industrie.
« J’ai donc bon espoir que Tesla fera des investissements importants en France à l’avenir. »
Le géant suédois Ikea va investir massivement en France
Ikea a annoncé son intention d’investir 906 millions d’euros en France au cours des trois prochaines années pour développer sa clientèle dans le pays et ouvrir un nouveau centre logistique près de Toulouse (Haute-Garonne).
De nouveaux emplois seront « très probablement » créés, Ikea dit à l’AFP.
Le PDG d’Ikea France, Johan Laurell, a déclaré: « Nous investissons dans les sites existants et aussi dans les nouveaux… pour rendre notre offre plus accessible à plus de personnes, et accélérer [sustainable development efforts].”
Jesper Brodin, directeur de la holding Ingka d’Ikea France, a déclaré que la France était le « troisième marché mondial » de l’entreprise et que nous « pensons que nous pouvons faire plus et croître davantage » dans le pays.
Ikea va également investir dans un parc solaire à Langeron (Nièvre), qui devrait être opérationnel à partir de 2024. Il prévoit également d’accompagner la start-up néerlandaise RetourMatras, pour « monter jusqu’à 500 000 capacités de recyclage de matelas en France ». dit-il dans un communiqué.
M. Brodin a déclaré que malgré les difficultés causées par l’inflation et les coûts des matières premières au début de cette année, « les chaînes d’approvisionnement se normalisent… et certains coûts vont baisser ». Il a dit : « Les prix vont baisser. Ce n’est pas seulement notre prédiction, mais notre mission.
La plus grande usine de panneaux solaires d’Europe sera construite dans l’Est de la France
Holosolis, une entreprise fondée par EIT InnoEnergy, annonce qu’elle construira la plus grande usine de panneaux solaires d’Europe à Sarreguemines, près de la frontière franco-allemande.
Le projet de 710 millions d’euros créera 1 700 emplois. Son ouverture est prévue en 2025.
Roland Lescure, ministre français de l’industrie, a déclaré : « Depuis des années, nous soutenons des panneaux solaires fabriqués à l’autre bout du monde. Désormais, nous aurons des panneaux solaires fabriqués en France.
Cela fait suite à l’annulation d’un projet similaire de la société norvégienne Rec Solar. Ce projet devait nécessiter un investissement de 681 millions d’euros et la création de 1 500 emplois.
Usine de batteries de voitures électriques à Dunkerque
L’entreprise taïwanaise ProLogium a confirmé son intention d’ouvrir une usine de batteries pour voitures électriques à Dunkerque (Nord), dans le cadre d’un projet d’investissement de 5,2 milliards d’euros qui créera directement 3 000 emplois.
L’entreprise envisageait de s’implanter aux États-Unis, pour bénéficier du plan d’investissement du président Joe Biden, mais a finalement choisi la France, principalement en raison de ses références dans le nucléaire.
Le PDG Vincent Lang a déclaré: « Nous avons besoin d’une bonne source d’énergie, bon marché, verte et stable. »
Usine de batteries au lithium à Dunkerque
Ce projet de la société chinoise XTC et de la société française Orano devrait coûter 1,5 milliard d’euros et créer 1 700 emplois sur le site.
Ensemble, ces projets de batteries ont conduit l’Elysée à désigner la ville du Nord comme un « symbole du réveil industriel » en France.