Lors d’un événement organisé par le Cercle Pasteur Montargis Gymnastique, un jeune a présenté une affiche portant l’inscription « Digeon exécution » ce samedi passé. Cette organisation se trouve en désaccord avec l’administration communale depuis un certain temps, en raison d’un différend lié à l’exploitation d’un gymnase.
Benoit Digeon, le maire de Montargis, a déposé une plainte contre X après une manifestation au cours de laquelle une pancarte portant l’inscription « Digeon exécution » a été brandie, d’après France Bleu Orléans. L’élu s’indigne et déclare : « Pour moi, c’est clairement de l’intimidation. On ne peut pas laisser des choses comme cela se banaliser, surtout quand il y a dans le cortège un député et des élus. En plus, faire porter ce genre de message à un gamin, c’est aussi une question de moralité. »
Le samedi 13 mai, une centaine de personnes ont manifesté à Montargis en soutien au Cercle Pasteur Montargis gymnastique, une association regroupant 390 membres. L’association ne pourra plus utiliser le gymnase municipal Jacques Neveu, ce qui l’obligera à cesser ses activités. En tête de la manifestation se trouvaient la présidente du Cercle Pasteur, le député RN Thomas Ménagé et quelques conseillers municipaux de l’opposition. Un adolescent marchait juste derrière eux, brandissant une pancarte sur laquelle était écrit « Digeon exécution ».
Les dirigeants du Cercle Pasteur invoquent un malentendu
« Nous ne visons pas le maire », précise Florian Sandin, vice-président de l’association. « Nous voulions dire qu’il nous a ‘exécutés’ en décidant de ne plus mettre de gymnase à notre disposition. Notre association est condamnée. Mais nous ne nous en prendrions jamais physiquement à lui. Nous sommes un club et une association avec des jeunes et des enfants. Nous devons aussi montrer l’exemple. » L’association ajoute que la pancarte a été retirée avant la fin de la manifestation, à la demande du député Thomas Ménagé.
Le Cercle Pasteur Montargis gymnastique a également déposé une plainte ce mardi contre l’adjoint à l’économie, Philippe Mallet. Selon l’association, lors du passage du cortège en centre-ville, celui-ci aurait fait des gestes menaçant de mort envers plusieurs manifestants.