Le plan gouvernemental visant à combattre les violences envers les élus a été présenté mercredi soir, avec ses dispositions principales. Selon Jean-François Debat, ce plan peut être considéré comme positif, à condition qu’il « serve à amorcer une discussion ».
« Les maires ne sont pas des punching-ball », a déclaré ce mercredi sur 42mag.fr Jean-François Debat, président adjoint de l’association d’élus Villes de France et maire PS de Bourg-en-Bresse. Le gouvernement a fait part de sa volonté d’alourdir les sanctions pénales en cas d’agressions contre des élus, suite à la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique). « La situation des maires, des grandes villes comme des petites communes, se dégrade », poursuit Jean-François Debat, « lorsqu’il faut appliquer un règlement, justifier une décision difficile, le niveau d’agressivité envers les maires a considérablement augmenté ».
« La démission du maire de Saint-Brevin a provoqué une prise de conscience tardive mais salutaire », ajoute-t-il.
Le gouvernement envisage notamment d’harmoniser les peines pour les atteintes aux élus avec celles pour les atteintes au personnel en uniforme, ainsi que la création d’un réseau de plus de 3 400 « référents atteintes aux élus » dans les commissariats et les gendarmeries : « C’est toujours un plus, mais cela ne réglera pas la cause du problème », estime Jean-François Debat.
Le maire de Bourg-en-Bresse espère que l’on commence à travailler sur la question de l’augmentation de la violence dans la société : « Moi-même, j’ai parfois été interpellé verbalement (…) Nous ne sommes pas élus pour être insultés. » Cependant, « si ce plan permet d’ouvrir un débat et de marquer un stop face à cette situation, ce sera une bonne chose ».