Le mouvement Renaissance offre dix suggestions pour enrichir le programme de lutte contre les agressions envers les représentants politiques, dévoilé le 17 mai par les autorités. La formation politique du chef de l’État souhaite prêter une attention spéciale à l’environnement dans lequel évoluent les élus.
L’ancien maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), Yannick Morez, a témoigné de son expérience. Selon lui, ce qui l’a poussé à démissionner, c’est une altercation en public au cours de laquelle sa famille a été sérieusement perturbée. Denis Thuriot, maire de Nevers et président de l’assemblée des territoires du parti Renaissance, affirme que ce genre de situation n’est pas un risque inhérent au métier d’élu.
Assurer la protection des élus dans leur vie privée
Un rassemblement est prévu le 24 mai à Saint-Brevin pour soutenir Yannick Morez et dénoncer les violences de l’extrême droite. Dans ce contexte, le parti Renaissance formule dix propositions pour lutter contre les violences à l’encontre des élus. Parmi celles-ci figure la prise en charge totale du soutien psychologique, y compris pour les membres de la famille des élus, car, comme l’explique Denis Thuriot, « les élus ne sont pas les seuls à subir des pressions. Leurs proches sont souvent en première ligne ».
Le parti Renaissance propose également que les biens personnels et les locaux professionnels des élus – médecins, commerçants, avocats – puissent également bénéficier de mesures de protection. Violette Spilleboute, députée du Nord, va encore plus loin en estimant que cette protection devrait être accordée dès le stade de la candidature à une élection, quel que soit le niveau. Selon elle, l’objectif principal est de ne pas aggraver davantage la pénurie de candidats aux postes électifs. Elle explique que nombre de personnes disent : « C’est vraiment intéressant la politique, mais je ne m’y engagerai jamais compte tenu de ce que vous vivez ».
« Il y a un risque de désengagement et un risque de délitement de notre démocratie locale en particulier. »
franceinfo
Le parti Renaissance doit encore affiner ses propositions. Une proposition de loi ne devrait pas être prête avant l’automne. Le 17 mai, Dominique Faure, la ministre chargée des Collectivités territoriales, a présenté un plan pour « arrêter cette spirale infernale de la violence faite aux élus dans notre République ». Ce plan prévoit notamment un durcissement des sanctions pénales, ainsi que la création d’un « pack sécurité » incluant plus de 3 400 référents « atteintes aux élus » chargés de prendre en compte les plaintes, même à domicile.