Le représentant de la Corse-du-Sud à l’Assemblée Nationale prône une amélioration du suivi des détenus radicalisés en milieu carcéral. Il a également souligné la nécessité de prendre en charge de manière plus adéquate les prisonniers souffrant de troubles psychiatriques. Cette double problématique nécessite des mesures concrètes, afin d’assurer la sécurité et le bien-être de l’ensemble des détenus, tout en luttant efficacement contre la radicalisation en prison. Le député corse a donc appelé à une mobilisation accrue des autorités compétentes, ainsi qu’à une prise en considération de ces enjeux de santé publique. À travers cette prise de position, il tente de sensibiliser l’opinion publique quant à la nécessité de repenser le système carcéral, dans le but de garantir une réinsertion sociale réussie pour l’ensemble des prisonniers.
Dans son rapport sur l’agression mortelle de Yvan Colonna à la prison d’Arles en mars 2022, la commission d’enquête parlementaire pointe « des défaillances » et « un défaut de surveillance ». En réaction à ce rapport, Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud, a déclaré que « sur cette affaire, comme sur d’autres en milieu pénitentiaire, nous constatons ce qui avait déjà été constaté par d’autres rapports d’enquête parlementaire, c’est qu’il existe de nombreux dysfonctionnements de l’administration pénitentiaire de ce pays ».
Le rapporteur de la commission d’enquête parlementaire souligne que ces défaillances « peuvent parfois, malheureusement, coûter la vie d’un détenu ou même d’un surveillant ». Laurent Marcangeli fait « un certain nombre de préconisations à la lumière des faits ». Selon lui, « le suivi du radicalisme religieux en prison est parfois sous-évalué ». Il insiste également sur « les problématiques liées à la santé mentale des détenus ». Le député pointe le cas de Franck Elong Abé, l’homme radicalisé de 36 ans condamné notamment dans un dossier terroriste qui a agressé Yvan Colonna. Il rappelle que ce dernier a été « reconnu comme malade mentalement ».
Le rapport de la commission d’enquête parlementaire constate également que la prison d’Arles « porte beaucoup de stigmates de ces défaillances qu’on voit dans le système carcéral français ». Le député y voit « un problème systémique dans nos maisons centrales, dans nos maisons d’arrêt, dans nos lieux de privation de liberté en France ». La commission d’enquête parlementaire a formulé « 29 propositions » autour d’un « triptyque ». Le premier pan est d’éclairer la représentation nationale et les citoyens sur ce qui s’est passé. Le deuxième pan est « l’apaisement » qui passe notamment par le rapprochement des détenus corses. Enfin, il faut « avancer, parce qu’il faut dépasser ces événements douloureux que nous connaissons depuis 1998, avec l’assassinat d’un préfet de la République ».