« Peu importe les circonstances, il n’y aura pas de suppression ou d’annulation de la réforme des retraites », a déclaré mercredi Yaël Braun-Pivet.
La présidente de l’Assemblée nationale a déclaré, mercredi 7 juin, qu’elle allait empêcher l’examen, à l’hémicycle, de la mesure visant à annuler le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. « Concernant ces amendements visant à rétablir l’article 1 [qui prévoit un retour à 62 ans], je suis très claire : ils seront déclarés irrecevables par moi-même dans la journée », a déclaré Yaël Braun-Pivet sur BFMTV.
« J’applique la règle, uniquement la règle », a-t-elle ajouté, en référence à l’article 40 de la Constitution qui interdit toute proposition parlementaire impliquant un coût pour les finances publiques. L’article 1 de la proposition de loi du groupe Liot a été rejeté par la commission des affaires sociales, après un vote serré (38 voix contre 34). Les oppositions espéraient pouvoir soumettre à nouveau cette question jeudi à l’hémicycle, en déposant des « amendements de rétablissement ».
Le reste du texte examiné jeudi
Selon Yaël Braun-Pivet, cet article n’aurait de toute manière « jamais dû être étudié par l’Assemblée nationale car il engendre des charges ». Le reste de la proposition de loi, soutenue par la majorité des oppositions, pourra néanmoins être examinée jeudi.
La gauche a critiqué la décision de la présidente de l’Assemblée nationale. « Ils craignent de perdre, donc ils veulent empêcher les députés de voter, en bafouant toutes les règles de droit en vigueur », dénonce le député la France insoumise (LFI) Manuel Bompard. La chef de file des députés LFI, Mathilde Panot, a annoncé mercredi matin le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement.