Le jeudi 8 juin, l’Assemblée nationale est censée étudier une proposition de loi du groupe Liot, qui a été complètement dénuée de son contenu par la Présidente de l’Assemblée nationale. Matignon et l’Élysée auraient été préoccupés par l’impact symbolique qu’aurait pu avoir le vote d’une révocation.
Comment expliquer que le texte de loi du groupe Liot, qui doit être examiné le jeudi 8 juin à l’Assemblée, se trouve dénaturé ? Au cours des dernières semaines, il est manifeste que la position de la majorité sur ce sujet a évolué. Il y a quelques temps, certains ministres et parlementaires affirmaient qu’il fallait d’abord trivialiser cette proposition, quitte à permettre la discussion et éventuellement son adoption, car elle aurait probablement été bloquée au Sénat. Cependant, Matignon et l’Élysée se sont rapidement rendu compte que le coût symbolique de la suppression de l’âge de départ à la retraite de 64 ans serait considérable et ont estimé que le coût politique de mettre fin aux débats serait moindre.
La réforme des retraites sera mise en œuvre
L’examen de cette proposition donnait l’impression que la situation n’était pas entièrement résolue. Alors que le nombre de manifestants n’a jamais été aussi bas et que l’une des figures emblématiques du mouvement social, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, déclare lui-même que la partie est en passe de se terminer. Cette réforme qu’Emmanuel Macron a souhaitée pendant sa campagne va donc être mise en œuvre. Il reste toutefois la problématique centrale de l’objectif et de la direction de ce second quinquennat pour Emmanuel Macron, souligne le journaliste de France Télévisions Guillaume Daret.