Le mardi, Emmanuel Macron a dévoilé un projet visant à rétablir l’indépendance pharmaceutique du pays. Selon la représentante du Rassemblement national, qui était l’invitée de France Inter, rapatrier la fabrication de médicaments relève de la « logique » et constitue une sorte de « nationalisme économique ».
Le mardi 13 juin, Emmanuel Macron s’est engagé à rapatrier en France la production d’une cinquantaine de médicaments indispensables afin de lutter contre les pénuries. Mercredi, sur France Inter, Laure Lavalette, porte-parole du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, a salué cette décision comme une « grande victoire idéologique du Rassemblement national ».
La députée du Var considère cette annonce comme étant « du bon sens » et une forme de « patriotisme économique », un thème cher au Rassemblement national. « Marine Le Pen a beaucoup parlé de cette souveraineté pharmaceutique, notamment au niveau du Covid », affirme Laure Lavalette. Selon elle, pendant la crise sanitaire, « les Français se sont rendu compte que la plupart des molécules de nos médicaments provenaient de Chine et d’Inde ».
Bien qu’elle soit convaincue que le plan de relocalisation annoncé par le président de la République « va dans la bonne direction », Laure Lavalette affirme que son parti restera « extrêmement vigilant » : « Il y a souvent un énorme écart entre ce que dit le gouvernement et ce qu’il fait », dit-elle. La porte-parole du groupe RN à l’Assemblée nationale admet que son parti « est un peu méfiant » : « Quand on a vendu Lafarge, Alstom, Arcelor-Mittal, Alcatel, quand on a sacrifié les fleurons industriels, et quand on a perdu 38 000 emplois industriels sous l’ère Macron, on se demande s’il ira jusqu’au bout », déclare-t-elle.