Le responsable du département de l’Économie a révélé avoir repéré plusieurs domaines de dépenses à diminuer, tout en déclarant ne pas souhaiter mener une stratégie d’austérité, « qui serait néfaste pour notre croissance ».
Le 19 juin, lors de la journée d’ouverture des assises des finances publiques, Bruno Le Maire a déclaré que le gouvernement avait identifié 10 milliards d’euros d’économies pour améliorer la situation financière de la France d’ici 2027.
Ayant évité les sanctions de l’agence S&P Global, qui a maintenu la note de crédit de la France, l’exécutif souhaite renforcer sa rigueur budgétaire et mettre fin aux mesures de soutien adoptées face aux crises sanitaires et énergétiques. Pour y parvenir, le gouvernement compte mettre fin au bouclier énergétique, profiter des gains issus des réformes des retraites et de l’assurance-chômage, atteindre le plein-emploi et réduire les dépenses de santé et les avantages fiscaux accordés aux carburants. Des mesures contre l’augmentation des arrêts maladie et « les dérives » des dépenses en médicaments seront également prises, a précisé Bruno Le Maire.
Des efforts face à la remontée des taux d’intérêt
Les allocations logement et l’aide à l’emploi sont aussi dans le viseur du gouvernement et devraient permettre d’économiser deux milliards d’euros. De même, les avantages fiscaux accordés aux carburants pour certaines professions, comme les transporteurs routiers ou les agriculteurs, seront supprimés progressivement d’ici 2030, avec un accompagnement pour faciliter la transition de ces professions.
L’objectif est de réduire l’endettement de la France à 108,3% du PIB en 2027 et de ramener le déficit public sous l’objectif européen de 3%. Le tout sera intégré dans une loi de programmation prévue en septembre. Ces efforts sont d’autant plus importants que l’environnement économique se durcit, avec le rétablissement des règles budgétaires européennes l’année prochaine et la forte hausse des taux d’intérêt qui alourdit considérablement la charge de la dette.