Cette réclamation, qui n’a pas encore été formulée, vise le site Riposte Laïque, en raison d’un récent article « incluant des termes offensants et permettant des commentaires humiliants et menaçants », a précisé la représentante lundi.
La mairesse de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), Dorothée Pacaud (sans étiquette), élue le 9 juin dernier, se prépare à déposer une quatrième plainte contre les « intimidations » de l’extrême droite, a-t-elle annoncé lundi 19 juin.
La mairesse de la commune, qui est la cible d’insultes de l’extrême droite depuis plusieurs mois, comme son prédécesseur, a décidé de déposer plainte « chaque fois que cela est juridiquement possible ». Ses deux premières plaintes ont été déposées lorsqu’elle était encore maire intérimaire de cette station balnéaire de 14 800 habitants, après la démission retentissante de son prédécesseur Yannick Morez, le 9 mai, lui-même visé par des menaces et des violences venant de l’extrême droite.
Des propos injurieux
La première plainte de Dorothée Pacaud porte sur un courrier envoyé à la mairie de Saint-Brevin et signé d’un faux nom contenant des propos injurieux envers Yannick Morez et elle-même. La seconde plainte vise le site d’extrême droite Riposte laïque, qui décrit Dorothée Pacaud comme une élue « pro-migrants » et une « femme dangereuse pour Saint-Brevin ». Initialement publié en février, l’article a été republié le jour de l’annonce de la démission de M. Morez.
Sa troisième plainte a été déposée le 15 juin contre le Collectif de préservation de la Pierre Attelée, composé de riverains opposés au transfert d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) dans la commune, pour des propos publiés sur leur page Facebook. La quatrième plainte, qui n’est pas encore déposée, concerne à nouveau le site Riposte Laïque, pour un nouvel article « contenant des propos injurieux et ouvrant la porte à des commentaires dégradants et menaçants », précise l’élue.
La mairesse confie également avoir reçu ce week-end dans sa boîte aux lettres un tract « faisant des amalgames odieux entre Saint-Brevin, Annecy et des faits divers abominables », un document distribué selon elle à d’autres élus de la commune et pour lequel elle ne portera pas plainte.