Le gouvernement envisagerait de réduire les dépenses liées aux arrêts maladie, dont la facture a augmenté de 8% en l’espace d’un an. Plusieurs options sont étudiées, telles que demander aux entreprises de contribuer financièrement ou réduire les indemnités versées aux employés.
Les arrêts de travail ont augmenté de 8 % en un an, ce qui est une préoccupation pour le gouvernement. Un coût de plus en plus lourd pour les finances publiques, parfois injustifié, selon Bercy. « Cela représente une dépense totale de 16 milliards d’euros par an. Il y a des arrêts maladie qui sont justifiés : c’est normal, il faut les indemniser. Puis il y a des abus. Et les abus, il faut les contrôler et les sanctionner », déclare Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances.
Inquiétude des employeurs et syndicats
Pour arrêter l’augmentation du coût des arrêts maladie, le gouvernement souhaite responsabiliser les employeurs. Il envisage de les faire contribuer financièrement, afin qu’ils prennent en charge une partie des arrêts de travail. C’est inacceptable pour Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la CPME. « Les employeurs supportent déjà une partie des coûts. (…) Si cela se traduit simplement par une ponction financière supplémentaire sur l’employeur, cela ne résoudra en rien le problème », estime-t-il.
De leur côté, les syndicats craignent que les arrêts maladie soient moins bien indemnisés à terme, alors que le taux d’absentéisme augmente, en particulier chez les jeunes et les cadres. Le gouvernement pourrait également demander plus de contrôles des médecins qui prescrivent les arrêts maladie. Cette initiative est vivement critiquée par la profession.