La dirigeante du gouvernement italien était accueillie mardi à Paris, une première depuis sa prise de fonction il y a environ un an.
La dirigeante du gouvernement italien d’extrême droite, Giorgia Meloni, et le président Emmanuel Macron ont souligné, mardi 20 juin, la nécessité d’un « dialogue » entre les deux pays, suite à une série de crises liées à l’immigration.
» L’Italie et la France sont deux nations liées, deux nations importantes, centrales, protagonistes en Europe qui ont besoin de dialogue à un moment comme celui-ci, car nos intérêts communs sont très convergents. »
Giorgia Meloni, cheffe du gouvernement italien
cité par l’AFP
« Il est essentiel que Rome et Paris continuent à travailler aussi bien au niveau bilatéral que multilatéral », a insisté celle qui était reçue pour la première fois à Paris, en évoquant notamment les dossiers européens.
Plusieurs mois de tensions
Emmanuel Macron a de son côté appelé à poursuivre la « coordination » bilatérale sur le sujet migratoire. « L’Italie et la France peuvent continuer d’avancer utilement dans les prochaines semaines, les prochains mois et les prochaines années », a-t-il déclaré, avant d’insister sur le nécessaire « dialogue franc, ambitieux, exigeant » entre les deux pays, au-delà des « controverses » et des « désaccords ».
Le dossier des migrations a alimenté ces derniers mois les tensions entre Paris et Rome. En novembre, l’Italie a refusé d’accueillir le navire humanitaire Ocean Viking et les 230 migrants à son bord, poussant la France à le laisser accoster tout en dénonçant le comportement « inacceptable » de Rome. Au printemps, Gérald Darmanin avait provoqué la colère de Meloni en estimant qu’elle était « incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue ».