L’on parle d’une possible réorganisation au sein des ministères depuis un certain temps déjà. Suite à une première année compliquée en raison d’une majorité restreinte à l’Assemblée nationale, plusieurs figures du gouvernement semblent être en situation précaire.
« Matignon et le gouvernement sont faibles », estime un cadre de la majorité présidentielle. Pour certains membres de la majorité, un certains nombre de membres du gouvernement sont « trop technos », « trop nombreux » et « trop discrets », n’étant pas assez reconnus du public. Le problème de l’incarnation d’une partie de l’équipe gouvernementale a été dénoncé. En décembre 2022, un sondage pour Le Figaro révélait que seulement six ministres étaient identifiés par les Français.
Selon une proche du président, il n’existait pas plus de cinq ministres en réalité : Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Gabriel Attal, Clément Beaune et Sébastien Lecornu. Cette liste semble très courte pour un gouvernement de 41 membres. Alors que les rumeurs de changement gouvernemental s’intensifient, les ambitions politiques de certains commencent à grandir. Un cadre de la majorité réclame un remaniement important avec des ministres politiques qui savent comment gérer leurs administrations.
Pour contrer la problématique de l’invisibilité, certains ministres ont utilisé la messagerie Telegram pour promouvoir leurs actions auprès des parlementaires. Toutefois, cela ne suffit pas à faire taire les critiques envers eux. Lil ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, fait l’objet de multiples critiques de la part d’autres membres de la majorité. Un député Renaissance a déclaré que Pap Ndiaye n’était pas à la hauteur des attentes.
Le ministre issu du monde universitaire a été accusé de ne pas laisser de traces et d’éviter de paraître en public. Plusieurs membres du gouvernement issus de la société civile ont également critiqué l’approche prise par l’exécutif pour communiquer. La communication gouvernementale serait trop restrictive, et certains ministres en ressentiraient de la frustration, les forçant à taire leur voix.
Les ministres issus de la société civile reconnaissent qu’ils sont en danger et se plaignent de ne pas être suffisamment utilisés. Plusieurs ministres trouvent également difficile de se faire un nom dans le monde politique en raison du manque de relais politiques dont ils disposent.
Parmi les membres invisibles du gouvernement figurent Hervé Berville, Carole Grandjean, Agnès Firmin-Le Bodo, Dominique Faure et Sylvie Retailleau, qui ont tous fait l’objet de critiques de la part d’autres élus.
En conclusion, le gouvernement semble avoir un problème d’incarnation, avec un certain nombre de membres qui peinent à se faire connaître du public et à avoir un impact sur le pays. Alors que les rumeurs de remaniement gouvernemental se multiplient, il est possible que certains de ces ministres invisibles perdent leur poste.