Le représentant de la présidence russe a rejeté ces allégations, déclarant que la Russie entretient avec les nations africaines « des liens amicaux, positifs et fondés sur l’estime réciproque ».
« Une force de déstabilisation de l’Afrique. » C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a décrit la Russie le vendredi 23 juin, au cours d’une interview accordée à 42mag.fr, RFI et France 24, en marge du sommet de Paris. Le président français fait référence à « des milices privées qui s’adonnent à la prédation, commettant des exactions sur les populations civiles », soulignant que « cela a été documenté par les Nations unies en République centrafricaine via la milice Wagner ».
Selon lui, « la Russie s’est volontairement placée dans une situation où elle ne respecte plus le droit international, redevenant en quelque sorte l’une des rares puissances coloniales du XXIe siècle, en menant une guerre impériale auprès de son voisin, l’Ukraine ».
La Russie rivalise avec l’influence de la France en Afrique
De son côté, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux médias que la Russie entretient avec les pays africains « des relations amicales, constructives, fondées sur le respect mutuel ». Depuis le début de son invasion de l’Ukraine, la Russie cherche à renforcer ses liens économiques et diplomatiques avec l’Afrique, rivalisant avec la France, une ancienne puissance coloniale sur ce continent.
En Afrique, la Russie fait des efforts pour rallier les dirigeants africains de son côté en se présentant comme un rempart contre l’impérialisme et en accusant l’Occident de bloquer, avec ses sanctions, les exportations de céréales et d’engrais russes essentiels à de nombreux pays.
La Russie organisera fin juillet un deuxième sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, un moyen d’afficher son entente avec ses partenaires africains malgré le conflit en Ukraine. Un groupe de chefs d’État africains s’est également rendu en Russie le week-end dernier, appelant à la fin de la guerre devant Vladimir Poutine et proposant des idées jugées néanmoins « très difficiles à mettre en œuvre » par le Kremlin.