L’agrément de l’association Anticor, engagée dans la lutte contre la corruption, a été révoqué, ce qui soulève des interrogations sur le devenir des procédures judiciaires en cours, notamment certaines d’entre elles qui revêtent un caractère sensible. Anticor ne compte pas en rester là et prévoit de faire appel de cette décision afin de défendre ses actions et de continuer à mener ses combats contre la corruption. Cette nouvelle suscite de nombreuses réactions et des préoccupations quant à l’impact de cette révocation sur l’efficacité de la lutte contre la corruption en France. Si Anticor perd son agrément, cela pourrait entraîner des conséquences dommageables, voire une certaine remise en question de la crédibilité des enquêtes en cours. Il est donc essentiel de rester attentif à l’évolution de cette affaire et de soutenir les acteurs engagés dans la lutte contre la corruption pour garantir la transparence et l’intégrité dans notre société.
Anticor, une association engagée dans la lutte contre la corruption depuis plus de 20 ans, est connue pour être impliquée dans 159 procédures, principalement liées aux affaires politico-financières. Parmi ses actions, elle a notamment porté plainte contre le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, ainsi que contre le secrétaire général de l’Élysée. Cependant, le 23 juin, Anticor a été privée de son agrément qui lui permettait de porter plainte et de se constituer partie civile devant la justice. Cette décision a été violemment critiquée par la présidente de l’association, qui la considère comme injuste.
Une procédure de renouvellement de l’agrément d’Anticor a été effectuée de manière irrégulière. « L’action des associations dérange le pouvoir sans aucun doute. Cette annulation constitue une atteinte grave à la démocratie ainsi qu’aux libertés associatives en France », dénonce Élise Van Beneden, présidente d’Anticor. L’agrément avait été renouvelé en 2021 par Jean Castex, mais deux anciens membres de l’association ont contesté cette décision en saisissant la justice. Selon eux, la procédure de renouvellement ne respectait pas l’indépendance nécessaire à l’activité d’Anticor.