Dans un coin spécifique comme la Seine-Saint-Denis, où la concentration d’habitants issus de l’immigration est la plus élevée par rapport aux autres lieux, c’est statistiquement évident que lors de la réalisation des contrôles, des individus d’origine non française seront rencontre. Laurent Jacobelli utilise cela pour illustrer son point de vue.
« Je récuse l’idée que nos forces de l’ordre seraient racistes », souligne Laurent Jacobelli, éminente figure de la formation politique du Rassemblement national et élu de Moselle, lors de son passage sur 42mag.fr le dimanche 2 juillet. L’interview avait principalement trait au racisme présumé au sein de la police française ainsi qu’à la question épineuse de la pratique des contrôles d’identité ciblés sur la base de l’apparence physique. Pour lui, « si on peut parler de racisme, c’est plutôt de la part de ceux qui s’en prennent inlassablement à tout ce qui incarne la France, et non pas de ceux qui sont là pour la préserver. Alléguer que la police est raciste est une méprise », plaide le député du Rassemblement National.
Répondant aux critiques formulées par Stéphane Troussel, à la tête du département de Seine-Saint-Denis, sur la question spécifique des contrôles dits au faciès sur son territoire, notamment dans la ville de La Courneuve, Laurent Jacobelli retorque que « la Seine-Saint-Denis est le département où l’on enregistre le taux de criminalité le plus élevé en France, ce qui est d’ailleurs une véritable épreuve pour la plupart de ses habitants. On y trouve aussi proportionnellement plus de personnes issues de l’immigration et naturellement, lorsque des contrôles d’identité sont effectués, un certain nombre d’entre elles sont d’origine étrangère. »
Cependant, le député rejette catégoriquement l’idée qu’il existerait « un plan systématique de la police visant à cibler spécifiquement les individus en fonction de leur couleur de peau. C’est un argument totalement infondé. » Pour Laurent Jacobelli, « il est temps de rompre avec cette mentalité d’éternelle victime. »
« Il faut enfin cesser d’instiller dans l’esprit des jeunes arrêtés pour leurs méfaits que leur couleur de peau serait à l’origine de leur interpellation. Non, vous avez été pris en flagrant délit soit de trafic, soit de vandalisme. J’en ai assez de cette mentalité de victime ! »
Laurent Jacobelli, porte-parole du RNsur 42mag.fr
Selon lui, il est essentiel de stopper cette narrative qui consiste à faire croire « aux jeunes de certains quartiers que la France aurait mal agi envers eux ou leurs aïeux, que la France est un pays odieux, raciste ou hostile aux étrangers pratiquant la vérification d’identité sur le faciès ou qu’ils peuvent demain se sentir libres de recourir à la violence. Il faut mettre un terme à cette propagande ». Et d’ajouter, « on doit être fier d’appartenir à la France, il doit être clair qu’on doit s’intégrer et adopter les valeurs de notre pays, et aucune violence, quelle qu’elle soit, ne doit être acceptée sous quelque prétexte que ce soit. »