Près d’une cinquantaine de commerces ont été victimes de pillages à Grenoble. Les émeutiers ont semé le chaos dans la ville, provoquant la colère et la consternation parmi les habitants. Les dégâts sont considérables et les commerçants se retrouvent désormais face à une situation difficile à gérer. Dans un climat d’incertitude, ils tentent aujourd’hui d’évaluer les pertes subies durant ces violences inacceptables. Leur quotidien, déjà éprouvé par les mesures liées à la crise sanitaire, est une nouvelle fois bouleversé par ces actes de vandalisme. Ce mardi 4 juillet, un reportage se penche sur la situation alarmante qui règne dans les rues de Grenoble et donne la parole aux commerçants qui font face à cette triste réalité. Au-delà des chiffres, c’est avant tout une douleur et une incompréhension profondes qui se ressentent chez ces professionnels, dont le travail et les efforts sont réduits à néant en quelques heures. Les responsables de ces actes de violence devront désormais répondre de leurs actes devant la justice, mais la reconstruction de ces commerces dévastés s’annonce longue et difficile. Alors que la solidarité s’organise pour permettre à ces commerçants de rebondir, la tristesse et l’indignation restent palpables dans les rues de Grenoble.
À Grenoble (Isère), plusieurs jours après les émeutes, les commerçants sont toujours en train d’évaluer les dégâts. Une responsable de boutique estime les pertes à plusieurs milliers d’euros. Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, son magasin a été pillé. Clémence Beaumont, commerçante, déclare avoir perdu 250 000 euros de marchandise volée, ainsi que des frais liés à la remise en état du magasin. Elle déplore que cette situation soit catastrophique pour l’économie de son commerce. Un magasin de prêt-à-porter féminin a connu le même scénario.
Le gouvernement a annoncé des mesures d’aide pour les commerces les plus touchés. Il envisage de reporter, voire d’annuler, les charges fiscales et sociales. Carole Veyron, une commerçante, approuve cette décision, même si elle se demande comment elle va s’en sortir. Près de 50 magasins ont été touchés dans le centre-ville de Grenoble. Le ministre de l’Économie indique également que les assureurs devraient accorder une réduction des franchises pour les professionnels les plus affectés. Cette situation survient au pire moment pour les commerçants, pendant la période des soldes. Certains d’entre eux pensent ne pas pouvoir rouvrir avant plusieurs semaines.