Il est observé que de nombreux hôpitaux publics instaurent désormais des frais de parking pour leurs patients. Cette mesure financière peut rapidement s’élever à plusieurs dizaines d’euros par jour, ce qui provoque l’irritation de certains individus. Comment expliquer une telle démarche ?
Pour stationner une demi-journée à l’hôpital de Poitiers, même si la première heure est souvent sans frais, le coût s’élève à 12 euros. A Bordeaux ou encore à Rouen, il faut débourser un peu plus, 14 euros en général. Dans plusieurs autres infrastructures, c’est un système de tarif horaire qui est adopté. Mais qui bénéficie vraiment de cette modalité de paiement ? Claudine, vivant au Mans (Sarthe), aimerait être moins fréquemment contrainte de se rendre à l’établissement hospitalier. Suite à un accident survenu à son fils sur son lieu de travail, chaque heure passée à son chevet lui coûte au minimum 1,50 euro. « La visite à mon fils est soumise à un paiement, c’est quelque chose d’assez difficile à accepter« , confie-t-elle.
Un moyen pour contrer les abus de stationnement
C’est une source de revenus potentielle pour les hôpitaux. Tout est question des travaux entrepris et du tarif imposé. Un responsable de gestion estime que les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) peuvent toucher jusqu’à 50% des bénéfices. Cependant, aux dires de certains hôpitaux, les retombées financières ne sont pas la priorité. Faire payer permettrait surtout de dissuader les stationnements abusifs, réalisés par des indépendants à l’établissement hospitalier qui profitent des places gratuites. Pour une patiente, ce système permet de libérer des places sur le parking de l’hôpital.