Pour la première fois depuis 1960, les stars du cinéma hollywoodien ont déclaré une grève, le jeudi 13 juillet. Ils se sont ralliés à l’initiative des scénaristes qui étaient déjà en grève. Ce conflit est alimenté par la demande d’augmentation pour certains salaires ainsi que par des préoccupations quant aux potentiels dangers de l’intelligence artificielle.
Grève sans précédent dans l’industrie cinématographique
Le secteur du cinéma est plongé dans un état de grève majeur, le plus significatif que nous ayons vu depuis six décennies. La célèbre usine de fabrication de rêves, Hollywood, aux États-Unis, a été forcée de s’arrêter momentanément. Jeudi 13 juillet, le syndicat américain des acteurs, qui regroupe près de 160 000 membres, a décidé de se joindre aux scénaristes, en grève depuis plus de deux mois. Les acteurs principaux du film Oppenheimer de Christopher Nolan, qui étaient en promotion à Londres (Royaume-Uni), ont décidé de quitter l’avant-première pour manifester leur soutien au mouvement de grève.
Pleins feux sur deux revendications clés
« Si le leadership de notre syndicat déclare que les termes proposés par les studios ne sont pas équitables, alors nous devons rester fermes dans notre lutte pour obtenir un accord acceptable, en particulier pour un grand nombre d’acteurs qui ne bénéficient pas de la notoriété des premiers rôles », déclare l’acteur Matt Damon. Les acteurs ainsi que les scénaristes n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente avec les producteurs concernant deux points cruciaux. Premièrement, ils n’ont plus de retour financier lors des rediffusions, étant donné que des plateformes comme Netflix achètent les productions en bloc.
Deuxièmement, l’émergence des technologies d’intelligence artificielle, non régulées, crée des inquiétudes au sein de la profession. Pour illustrer ce point, le générique de la nouvelle série Marvel a été entièrement créé par une intelligence artificielle.