Sur le dos de Glastonbury, une équipe de jeunes interprètes du nord du Bénin, en Afrique de l’Ouest, a porté son message d’autonomisation des femmes à un autre festival prestigieux en Angleterre – le Womad World of Music, Arts and Dance.
Julienne, Grace, Bénie, Urrice, Angélique, Marguerite, Anne et Sandrine forment Star Feminine Band, un groupe formé en 2016 – à l’époque où leurs âges variaient de 7 à 12 ans.
Depuis, les filles, encore adolescentes, ont écrit des albums et se sont produites dans le monde entier.
« Nous avons commencé ‘Star Feminine Band’ grâce à Monsieur André Balaguemon, assis ici à côté de nous », ont déclaré deux des filles à 42mag.fr English.
« C’est lui qui a lancé un appel à la radio pour proposer une formation aux jeunes filles. C’était gratuit, donc nous nous sommes intéressées, et nous nous sommes inscrites. Et nous avons commencé la formation le 25 juin 2016. »
« On ne connaissait rien à la musique à l’époque… On était à zéro », a-t-elle ri. « Nous sommes très fiers de la formation d’André Balaguemon. »
Le projet qu’il a mis en place était, dès le départ, de défendre les droits des femmes et des enfants et de lancer dans le commerce de la musique locale un groupe de jeunes filles qui s’autonomiseraient par leurs paroles, leurs chants, leurs danses et leurs chansons.
Le professeur de musique leur a d’abord enseigné les instruments traditionnels, tels que les tambours ancestraux locaux, les percussions et le tam tam, puis les instruments électriques, comme la guitare et la basse, et la batterie.
« Il a décidé que ce serait aux filles de se lever et de montrer qu’elles avaient des capacités. »
Lui et quelques autres enseignantes ont encouragé les filles à développer leurs propres paroles.
Sur ce deuxième album, ils chantent également en anglais, et ont été invités à se produire par l’Unicef au Bénin.
« En conséquence, nous chantons les droits des femmes et nous montrons que les femmes ont des capacités et des potentialités, qu’elles peuvent faire ce que les hommes peuvent faire. »
Les filles étaient dans le Wiltshire à Womad pendant une journée, où elles ont chanté pour Radio Womad, ont donné un atelier de danse traditionnelle et se sont produites plus tard sur la scène Charlie Gillet, quelques heures seulement avant la légende du reggae Horace Andy et la superstar nigériane Femi Kuti.
En juillet et août, ils étaient également en tournée en Allemagne et en France.
« C’est important pour nous d’être performants partout dans le monde parce qu’il n’y a pas qu’en Afrique que ces problèmes existent. Vous les retrouvez partout, partout dans le monde, y compris en France et en Europe, partout vraiment », ont-ils déclaré à 42mag.fr en anglais.
« Nos chansons parlent de défendre les droits des femmes. Nos messages touchent de nombreuses personnes et cela a permis à de nombreuses femmes de faire entendre leur voix et de défendre leurs droits. »