Après rentrée de ses congés, Elisabeth Borne a rendez-vous ce lundi avec le dirigeant du parti Renaissance. Ensuite, mardi, les leaders des partis Modem et Horizons seront à leur tour reçus.
Le premier Conseil des ministres d’après l’été va se dérouler le mercredi 23 août, entraînant une agitation massive au niveau du gouvernement. Élisabeth Borne, après avoir passé ses quelques jours de congé dans le Var, fait son retour le lundi 21 août : parmi les premiers à la rencontrer sont le leader du parti Renaissance, Stéphane Séjourné, suivie des échanges avec François Bayrou pour le Modem ainsi qu’avec Édouard Philippe pour Horizons, qui aura lieu le mardi 22 août.
Outre les rencontres avec les chefs des partis, la chef du gouvernement est également prévue pour participer aux rentrées parlementaires des trois partis majoritaires. Avant ces événements, elle fera une visite dans la circonscription parisienne du député Sylvain Maillard, récemment nommé à la tête du groupe Renaissance à l’Assemblée, le jeudi en fin d’après-midi.
Précédemment décrite comme une technicienne, la chef du gouvernement semble déterminée à être plus impliquée en politique. Ces rencontres immédiates avec les dirigeants des trois principaux partis indiquent que la dirigeante du gouvernement reconduite envisage de jouer un rôle de leader au sein de la majorité. Élisabeth Borne est bien consciente que les forces macronistes seront rapidement mises à l’épreuve avec des questions complexes telles que le budget, l’immigration et la fin de vie. Il est donc indispensable de mobiliser ses troupes dès maintenant.
Contrôler les aspirations
Elisabeth Borne sera également chargée de maintenir et de gérer les aspirations individuelles. Certains membres de l’exécutif ont noté que lors du tragique incendie de Wintzenheim le mercredi 9 août, Madame Borne était sur les lieux, accompagnée de la ministre des Solidarités. De plus, après le tragique décès de six migrants dans la Manche le samedi 12 août, c’est elle qui a pris la responsabilité d’envoyer le secrétaire d’État à la Mer à Calais.
Gérald Darmanin aurait pu être présent dans ces deux situations. Un ministre a affirmé : « Elle a voulu démontrer à Gérald Darmanin qu’elle est la personne en charge. Sur ce point, ils sont sur la même longueur d’onde que le président ». Borne et Darmanin partagent le même but : maintenir l’autorité pour éviter la paralysie potentielle dès le début de la rentrée.