Ce mercredi, la chef du gouvernement discute avec les défenseurs de la souveraineté de cet ensemble d’îles du Sud Pacifique et avec ceux qui souhaitent que ces îles restent sous l’égide de la République française.
« Mon souhait est que ce moment constitue le début de l’écriture d’une nouvelle page de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République », déclarait mercredi 6 septembre dans l’après-midi la Première ministre, Élisabeth Borne, avant de rencontrer les soutiens à l’indépendance de cet archipel du Pacifique Sud et du camp qui en défend le maintien au sein de la République française.
« Le statu quo n’est ni viable, ni désirable. Il n’est soutenu par personne et il est donc nécessaire de progresser », soulignait également la responsable du gouvernement lors de son allocution précédant ces dialogues au ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer. « Notre démarche collective est de trouver un équilibre », affirmait-elle dans le contexte du droit à l’autodétermination. Les deux groupes n’ont pas eu de discussions directes sur le futur de la Nouvelle-Calédonie depuis le référendum du 12 décembre 2021, où la majorité a voté « non » à l’indépendance, ce qui a été contesté par les indépendantistes absents du vote.
Un moment crucial
Louis Mapou, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédoniesur 42mag.fr
Mercredi, Louis Mapou (indépendantiste), président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, parlait d’un « moment crucial », avant le début des discussions avec l’exécutif. Jusque-là, « c’était davantage une période de gestation, une sorte d’attentisme où chacun évaluait l’autre », analyse-t-il.
Néanmoins, Louis Mapou reste prudent quant à l’aboutissement de ces discussions et de la potentiel d’un accord entre les deux parties. « Je ne suis pas sûr [qu’un accord sera trouvé], je ne suis pas directement impliqué dans les négociations. C’est plus compliqué que cela », assure-t-il. « Quand le président de la République nous demande de nous engager dans ce qu’il a qualifié de ‘chemin du pardon’, c’est une tâche importante. On ne va pas résoudre ce soir un problème qui est historique », rappelle-t-il.