La responsable gouvernementale, Elisabeth Borne, a approuvé la commercialisation du carburant en dessous de son coût de production ce samedi. Quelle sera la réponse des fournisseurs à cette décision ?
Samedi dernier, Elisabeth Borne, notre première ministre, a donné son accord pour permettre la commercialisation de carburant à perte. Cette décision, qui met fin à une interdiction vieille de 60 ans, a provoqué des réactions contrastées du côté des usagers. Un conducteur témoigne : « On ne verra pas une grande différence. Cela n’aura pas d’impact sur notre niveau de vie ». La vente à perte sera probablement mise en œuvre à partir de cet automne, pour une période de six mois.
Le prix du carburant pourrait diminuer jusqu’à 47 centimes par litre
Les distributeurs pourraient avoir la possibilité de vendre jusqu’à 25% en dessous du prix d’achat. Cette mesure pourrait entraîner une baisse de prix à la pompe allant jusqu’à 47 centimes par litre. Pour autant, une telle diminution serait irréalisable pour les stations-service indépendantes. Francis Pousse, à la tête des « distributeurs de carburants » du groupement Mobilians, intervient : « Les ventes de carburant constituent entre 20% et 60% de notre marge. Nous serions rapidement déficitaires si nous vendions 10 à 15 centimes en dessous ». De son côté, les grandes surfaces ont déjà mis en place des offres à prix coûtant.