C’est maintenant au tour de l’accusation de prendre la parole lors du procès de Mohamed Lamine Aberouz. Ce dernier, qui est le seul accusé, est mis en cause pour sa complicité dans un assassinat commis sur une personne exerçant une fonction publique. Il est également accusé de s’être rendu complice de la séquestration d’un mineur, ainsi que d’avoir participé à une association de malfaiteurs à caractère terroriste. Ces actions criminelles ont été perpétrées dans le but de semer le chaos et la terreur. Mohamed Lamine Aberouz est âgé de 30 ans et risque une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Deux semaines se sont écoulées depuis le début du procès de l’attentat de Magnanville et Josiane Schneider, la mère de Jessica Schneider, la policière assassinée dans sa maison, a décidé de tenir une conférence de presse pour exprimer ses pensées sur l’accusé et partager son ressenti sur le procès. Elle souhaite également faire passer un message de prudence en soulignant que la menace terroriste persiste.
Josiane Schneider ne souhaite pas revenir sur sa douleur et sa peine, qu’elle a déjà partagées lors de son témoignage à la barre. Elle prend maintenant la parole pour affirmer que, selon elle, l’accusé a été complice. Elle s’appuie notamment sur le témoignage de son petit-fils, qui a vu sa mère se faire tuer par le terroriste. Selon Josiane Schneider, le petit garçon affirme que sa mère a crié avant d’être maîtrisée, ce qui l’amène à penser qu’il y avait obligatoirement un deuxième homme sur les lieux. Pour elle, il s’agit de Mohamed Aberouz, un proche du terroriste abattu par les forces de l’ordre lors de l’assaut.
Malgré sa conviction, Josiane Schneider affirme que l’accusé n’a montré aucune compassion depuis le début du procès. Elle le compare même aux élèves qu’elle a eu dans sa carrière d’enseignante, des enfants à problèmes qui cherchaient à se faire valoir en déviant vers la violence.
L’accusé a répondu pendant plus de neuf heures lors de son interrogatoire et s’est montré très à l’aise et sûr de lui. Josiane Schneider estime qu’il est dans la parole et que cela le fait exister. Malgré sa conviction, elle exprime tout de même des doutes et reconnaît ne pas être une experte.
Elle a été déstabilisée par le témoignage d’une psychologue qui s’est occupée de son petit-fils et qui a évoqué la possibilité d’un deuxième homme lors de l’attentat. Cependant, Josiane Schneider pense que la cour ne sera pas convaincue par les arguments de la défense.
Pendant toutes ces semaines de procès, Josiane Schneider a assisté à toutes les audiences pour porter la mémoire de sa fille et de son gendre et tenter d’obtenir des réponses à ses questions. Elle se sent presque en mission, mais la peine reste présente et elle sait que cela sera plus difficile une fois le procès terminé.
Elle doit encore assister au réquisitoire des avocates générales, aux plaidoiries de la défense et aux derniers mots de l’accusé avant que le verdict ne soit rendu.