Mardi dernier, sur la chaîne CNews, Enrico Macias a désigné les députés de la France Insoumise comme étant des « accomplices » du Hamas suite à leur récente attaque d’envergure sur Israël qui a eu lieu samedi dernier. En réaction à ces accusations du célèbre chanteur, la tête de file des Insoumis à l’Assemblée nationale a décidé de saisir le parquet de Paris par courrier.
La responsable des députés LFI, Mathilde Panot, a déposé une plainte suite aux déclarations d’Enrico Macias, faites à CNews le mardi 10 octobre, concernant l’agression du Hamas en Israël, selon une information obtenue par la rédaction politique de 42mag.fr. La lettre adressée à la procureure de la République de Paris a été envoyée mercredi.
Se fondant sur l’article 40 du code de procédure pénale, Mathilde Panot, députée insoumise du Val-de-Marne, réitère les propos de l’artiste lors de l’émission « L’heure des Pro 2 », dirigée par Pascal Praud. Lors de cette émission, Macias avait déclaré, « Face à l’indifférence de l’extrême gauche devant cette atrocité, je suis contraint de dire ce que j’avais préféré ne pas dire : on doit les dégommer […]. Non seulement politiquement, mais peut-être aussi physiquement« . Ces mots semblent s’apparenter à un « délit d’incitation sans suite » selon la lecture de Mathilde Panot.
De plus, Enrico Macias a stigmatisé comme « complices » du Hamas, les élus insoumis en raison de leur refus d’identifier cette organisation comme « terroriste ». Cette allégation représenterait un acte de diffamation publique pour la leader de LFI à l’assemblée nationale.
Des intimidations mortelles envers les députés LFI
Poursuivant sa plainte auprès du parquet, Mathilde Panot a également signalé deux autres déclarations. L’une émanant de Julien Bahloul, ancien journaliste franco-israélien qui avait déclaré : « Je souhaite que Mathilde Panot tombe entre les mains du Hamas ». L’autre déclaration provient des membres du RN. Le député Julien Odoul, présent au rassemblement organisé par le Crif le lundi 9 octobre à Paris, avait répondu à une personne souhaitant « éliminer Gaza, mais aussi la La France insoumise »,« C’est ce que nous allons faire demain à l’assemblée », avait alors certifié ce représentant d’extrême droite.
Enfin, Mathilde Panot insiste sur le fait que ces remarques s’insèrent dans un cadre de « menaces persistantes vis à vis de la La France Insoumise ». Plusieurs membres de son groupe parlementaire ont effectivement reçu des menaces de mort.