Le réalisateur originaire des Etats-Unis est l’une des personnalités présentes à la quinzième édition du rassemblement des amoureux du cinéma à Lyon. Lors de son passage dans la ville surnommée « la capitale des Gaules », ses admirateurs ont eu l’opportunité de participer à une projection de ses œuvres cinématographiques. Ils auront également la possibilité d’approfondir leur expérience en visitant une exposition dédiée dans le Musée du Cinéma et de la Miniature, situé dans le fameux quartier du Vieux-Lyon.
En déambulant dans le 8e arrondissement de Lyon, on tombe sur une petite rue qui ne manque pas de charme : la rue du Premier-Film. Cette rue est à son échelle le Walk of Fame local et accueille toutes les personnalités du cinéma. A l’occasion du Festival Lumière qui a lieu chaque année au mois d’octobre, les réalisateurs conviés ont l’honneur de révéler leur plaque de cuivre sur le fameux mur des cinéastes. Comme tant d’autres avant lui, Wes Anderson a participé à cette tradition en présence d’une foule de supporters.
La fantaisie exprimée par l’improvisation
Wes Anderson a réussi, en seulement onze films dont La famille Tenenbaum, L’île aux chiens, ou encore The Grand Budapest Hotel, à mettre sur pied un univers extravagant et poétique qui lui est propre. Connu pour sa passion pour la symétrie, l’utilisation de couleurs pastel, la richesse des détails et des personnages bloqués dans leur enfance, il a su fédérer autour de lui une fanbase dévouée.
Ses fans les plus loyaux ne pouvaient pas manquer de rencontrer cet artiste du visuel. « Il est unique, on le reconnaît tout de suite », témoigne un fan dans la foule. « Pour moi, c’est de la pure fantaisie, son univers est radicalement différent de ce qu’on a l’habitude de voir. Il a sa patte bien à lui et c’est pour ça qu’on est là. », s’exclame une autre spectatrice.
Le réalisateur, dont le dernier film, Asteroid City, est actuellement en salles, a souhaité profiter du festival Lumière à Lyon pour aider son public à comprendre son processus de création. Même si le produit final donne une impression de perfction, le réalisateur se nourrit en réalité de l’inspiration et des rêves pour guider son esprit créatif. « Chaque fois que je commence un film, les idées me parviennent d’un peu partout, d’endroits vraiment inattendus. Je ne prévois jamais comment mon film sera, c’est une découverte à chaque fois, une créature qui va mener sa propre existence », révèle Wes Anderson à son public.
Un espace dédié en permanence à Wes Anderson
Outre la présentation de son nouveau moyen métrage, The Wonderful Story of Henry Sugar, Wes Anderson a également inauguré une exposition lui étant dédiée au Musée Cinéma et Miniature du Vieux-Lyon.
Ce nouvel espace met à l’honneur de nombreux objets de film et accessoires issus de ses films, y compris certaines maquettes réalisées par Simon Vaïsse, son responsable des décors miniatures depuis Grand Budapest Hotel. « Les gens pourraient penser que je joue simplement avec des trains miniatures mais non, c’est un vrai travail. Par exemple, la construction du train d’Asteroïd City a pris presque un an pour seulement quelques secondes d’apparition dans le film », raconte-t-il.
Cette exposition est un véritable hommage à tous ceux qui contribuent à rendre le cinéma de Wes Anderson aussi féerique. Ces artisans sont d’ailleurs considérés par le réalisateur comme des membres à part entière de sa famille. « C’est un échange qu’on n’a pas forcément avec les autres réalisateurs », ajoute le responsable des décors.
La quinzième édition du Festival Lumière de Lyon se tiendra jusqu’au 22 octobre 2023.