Le 10 octobre, les autorités de la préfecture de Paris ont publié un décret interdisant les distributions de nourriture pendant une durée d’un mois dans neuf rues de la capitale française.
Le tribunal administratif de Paris a pris la décision de suspendre l’arrêté de la préfecture de police concernant l’interdiction des distributions alimentaires dans certains quartiers des 10e et 19e arrondissements de la capitale. Selon la juge des référés, il existe un doute sérieux quant à la nécessité de cette mesure pour préserver l’ordre public.
Un arrêté de la préfecture de Paris avait été pris le mardi 10 octobre, interdisant les distributions alimentaires pendant un mois (du 10 octobre au 10 novembre) dans un quartier populaire du nord de la ville. Cette interdiction concernait neuf rues autour des stations de métro Stalingrad et Jaurès. Selon la préfecture de police, ces distributions alimentaires contribuent à l’augmentation de la population bénéficiaire et à la formation de campements dans le secteur du boulevard de la Villette, où se trouvent des migrants, des personnes droguées et des sans-abris.
La justice estime, dans un communiqué, que les troubles à l’ordre public invoqués par le préfet de police pour justifier l’arrêté ne sont pas démontrés. Cette décision est provisoire, et un jugement au fond sera rendu dans quelques mois par le tribunal.
L’association Utopia 56, ainsi que d’autres associations, a déposé un référé pour dénoncer cet arrêté. Sur son compte Twitter, l’ONG se félicite de cette victoire et affirme que les distributions alimentaires vont pouvoir reprendre, ajoutant « Ils n’auront pas notre solidarité ».