« Selon moi, il y a indubitablement quelque chose qui se dissimule derrière et ignorer cela, c’est faire preuve de naïveté », a-t-il fait savoir mercredi, lors d’un rendez-vous à l’ambassade de France située à Abou Dabi.
Gérald Darmanin ne revient pas sur ses propos
Même en se trouvant en visite officielle à Abou Dabi (Emirats arabes unis) ce mercredi 25 octobre, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, n’a pas hésité à réaffirmer ses critiques controversées envers le footballeur Karim Benzema. « Il est légitime de se poser des questions sur les raisons qui poussent un joueur de football à exprimer des convictions politiques publiquement, et qui plus est, de manière sélective », a-t-il déclaré lors d’une réunion avec des ressortissants français, tenue à la résidence de l’ambassadeur de France à Abou Dabi. « Personnellement, j’aurais tendance à penser que cela cache quelque chose et qu’il serait naïf de ne pas remarquer cela ».
« On pourrait se poser la question de savoir pourquoi le ministre de l’Intérieur prend le temps de réagir au tweet d’un footballeur, a-t-il ajouté. Mais quand celui-ci touche une audience d’une vingtaine de millions de personnes, je me sens coupable de ne pas intervenir. »
Les paroles du ministre avaient créé un tumulte à gauche
Le 16 octobre dernier, Gérald Darmanin avait déclaré sur CNews que Karim Benzema avait un « rapport évident » avec les Frères musulmans, un groupe radical islamiste originaire d’Egypte. Il avait critiqué l’ancienne star du Real Madrid, aujourd’hui joueur en Arabie Saoudite, pour avoir envoyé un message sur le réseau social X en soutien aux « habitants de Gaza qui subissent de nouveau des bombardements injustes qui ne respectent ni femmes, ni enfants » sans exprimer de sympathie envers les victimes israéliennes du Hamas.
Ses déclarations avaient entraîné une vague d’indignation, surtout à gauche où on l’a accusé de se servir de la situation du joueur de football, qui n’est pas particulièrement apprécié en France. L’avocat de Karim Benzema a fait savoir qu’il prévoyait de porter plainte.