Le palais de l’Elysée, à Paris, accueillait une commémoration pour Hanoukka, la fête juive, jeudi soir.
Pas d’infraction à la laïcité, déclare Gérald Darmanin
Lors d’une entrevue sur 42mag.fr, le 8 décembre, Gérald Darmanin a répondu, face aux critiques entourant la cérémonie de Hanoukka accueillie la veille à l’Elysée par la Conférence des rabbins européens, qu’il ne voit pas de violation de la laïcité dans cet acte. Il a souligné que la laïcité n’est pas synonyme d’interdiction de témoignage de foi, et qu’il trouve normal que le président se montre solidaire de la communauté juive de France.
Gérald Darmanin a rejeté les accusations d’infraction à la laïcité, affirmant : « La laïcité n’est pas le déni des religions. J’ai accompagné plusieurs fois le président dans des mosquées, des synagogues, des églises, des temples, ». Il a dénoncé un « antisémitisme déhonté ».
Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, fait partie des voix politiques de gauche qui ont réagi avec consternation à l’événement religieux à l’Elysée, le qualifiant d’ «infraction politique irréversible» ajoutant que cela coïncide avec l’anniversaire de la loi de 1905 séparant l’Église et l’État. Plusieurs voix de droite ont également condamné cet acte, y compris David Lisnard, président de l’Association des maires de France, qui estime que cette cérémonie est contraire à la laïcité.
La religion « fait partie de notre vie culturelle, sans aucun doute »
Gérald Darmanin a rappelé que le président de la République a déjà assisté aux obsèques religieuses de Collomb et qu’il l’a accompagné « à plusieurs reprises dans des mosquées, des synagogues, des églises, des temples ». Il a souligné qu’interdire les crèches dans les mairies semble « quelque peu absurde », tout en ajoutant que « ce sont des décisions de justice, donc je les écoute, les examine et les respecte ». Il réaffirme que la religion fait incontestablement partie de la vie culturelle française.
Gérald Darmanin a également affirmé qu’il voit comme normal que le président de la République fasse acte de solidarité envers les citoyens juifs de la France, en ajoutant qu’Emmanuel Macron « respecte toutes les religions en tant que chef de l’Etat » et qu’il se place comme un « défenseur des religions ».
