L’homme à la tête du ministère de l’Economie, cependant, sollicite de la part du parti de droite de la « clémence » dans les pourparlers.
Retour en arrière
Invitant le gouvernement à « reconsidérer » la version du projet de loi sur l’immigration émise par le Sénat, le ministère de l’Économie, symbolisé par la figure de Bruno Le Maire, a plaidé auprès des Républicains pour une certaine « bienveillance » lors des pourparlers. Le ministre pense que le seul moyen d’adopter cette loi est d’adopter le texte révisé par le Sénat, où les républicains ont nettement durci le contenu du projet. Ce point de vue a été exprimé mercredi 13 décembre par Bruno Le Maire dans Le Figaro. Un consensus est désormais recherché entre l’exécutif et la droite sur cette loi, qui a été d’emblée rejetée lundi dernier lors d’un débat parlementaire à l’Assemblée.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, exprime cependant un espoir que « les Républicains comprennent qu’il faut réviser leur position sur deux questions clés pour notre majorité : l’AME et les conditions d’accès aux aides sociales » qui concernent les étrangers. Ce sont deux points qui ont été resserrés par la droite du Sénat. Bruno Le Maire croit que deux conditions sont nécessaires pour résoudre cette situation. Premièrement, l’acceptation par la majorité qu’elle a été défaite lundi avec l’adoption d’une motion de rejet à l’Assemblée. Et deuxièmement, une démonstration de bienveillance de la part des vainqueurs, les Républicains.
Élisabeth Borne, Premier ministre, a initié mercredi une série de consultations avec les Républicains, qui sont déterminés à maintenir la version du Sénat. Toutefois, en tant que Premier ministre, elle doit également trouver un équilibre auprès des macronistes désireux de maintenir l’équilibre du texte entre mesures strictes et régularisations de travailleurs sans papiers. C’est la commission paritaire mixte qui sera en charge, à partir de lundi, de trouver un compromis sur ce projet de loi.