D’après son entourage qui s’est exprimé sur 42mag.fr, la ministre avait fait part de son opposition marquée à « la Première ministre » à propos des « décisions touchant les étudiants ».
Mercredi 20 décembre, Sylvie Retailleau, en charge de l’Enseignement supérieur, a tenté de démissionner, mais en vain. En effet, sa démission a été refusée par la présidence de la République ainsi que par le Premier ministre, a confié son entourage à 42mag.fr ce jeudi soir.
Le cercle proche de Sylvie Retailleau explique que « juste après l’approbation de la loi mardi, la ministre a fait part de son désaccord profond concernant les dispositions de la loi sur les étudiants ». C’est à l’issue du Conseil des ministres mercredi matin, que Sylvie Retailleau a soumis sa démission au président de la République.
Possibles modifications des « règlementations concernant les étudiants »
« Suite à des discussions et en réalisant que la démission reposait principalement sur la question des étudiants internationaux, le président de la République a donc refusé la démission, réaffirmant sa confiance en elle pour mener à bien les projets futurs qu’il lui a attribués », précise l’entourage de la ministre, ajoutant qu’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne « admettent eux-mêmes que c’est une disposition qui ne leur convient pas ».
« Le chef de l’Etat et la Première ministre ont rassuré la ministre que les règlementations concernant les étudiants, notamment la garantie de retour, seraient révisées si elles n’étaient pas invalidées par le Conseil constitutionnel », conclut l’entourage de Sylvie Retailleau.
Ce texte, approuvé mardi et vivement critiqué par les défenseurs des étrangers comme étant le plus restrictif depuis la Seconde Guerre mondiale, a déclenché une grave crise politique et a mené à la démission du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau.