A l’approche des élections européennes prévues dans moins de six mois, différentes enquêtes d’opinions placent le Rassemblement National en pole position. Roland Lescure, s’exprimant jeudi sur les ondes de France Inter, a évoqué que le secteur industriel sera un outil clé à développer et stimuler pour cette année.
Invité sur les ondes de France Inter le jeudi 4 janvier, le ministre chargé de l’Industrie, Roland Lescure, a pris une position ferme face au Rassemblement national (RN). « Plusieurs régions ont subi une désindustrialisation sur plusieurs décennies, conduisant à une perte d’espoir et une montée de la colère », observe Lescure. Il ajoute ses convictions : « Je suis fermement convaincu que l’industrie est un moyen de calmer cette colère et une opposition à la montée du Rassemblement national. Il est important de le souligner, ».
L’homme politique admet que pour l’instant, la situation électorale ne semble pas évoluer favorablement dans les zones où l’industrie fait un retour. Ce fait n’arrête pas Lescure qui déclare : « Je suis d’avis que c’est l’une des stratégies clés que nous devons intensifier et accélérer cette année », surtout avec le scrutin européen qui approche dans moins de six mois. Plusieurs sondages prédisent une large avance du parti de Marine Le Pen dans les intentions de vote pour ces élections.
Lescure utilise l’exemple de l’usine Buitoni, située à Caudry dans le Nord, qui a dû fermer ses portes suite au « scandale sanitaire lié aux pizzas surgelées ». « Nous avons trouvé un acquéreur, » se réjouit-il, « et pas des moindres, car il s’agit d’Italpizza, le leader des pizzas surgelées en Italie, qui va produire des pizzas à Caudry. Nous allons recréer des emplois et retrouver une source d’espoir. ».
Lescure cite un autre cas, pour illustrer que cette approche est la bonne. « J’ai effectué 132 visites dans nos zones industrielles au cours des 18 derniers mois. Chaque fois, le maire ou la mairesse m’a accueilli. Sauf à deux reprises : Hayange et Hénin-Beaumont », deux villes sous l’égide du RN. En conclusion, il déclare : « Lorsque le ministre de l’Industrie arrive avec des bonnes nouvelles, le maire du Front national [RN] ne semble pas se réjouir. ».