Cet appareil avait pour vocation d’aider les ménages à revenu modeste à mieux affronter l’augmentation fulgurante des coûts des denrées alimentaires, en plein cœur d’une crise caractérisée par l’inflation.
Un engagement du Président Emmanuel Macron pour lutter contre l’inflation, le chèque alimentaire, devait aider les ménages à faible revenu à se procurer des produits frais et de proximité. Cependant, cette mesure de soutien ciblée à la consommation ne sera finalement pas mise en place. Le dimanche 7 janvier, sur France 3 dans l’émission « Dimanche en politique » animée par Francis Letellier, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a admis que le gouvernement avait décidé d’abandonner cette initiative.
Selon Bruno Le Maire, la mise en place de chèques alimentaires n’était finalement pas « la solution adéquate ». « Nous devons laisser tomber les politiques basées sur les chèques, nous n’avons pas les ressources pour cela actuellement », a-t-il déclaré, préférant soutenir les associations et les banques alimentaires. Devant l’organisation complexe de ce dispositif, le gouvernement avait jusqu’à présent préféré des alternatives comme le « chèque inflation » ou un fonds de 60 millions d’euros destiné aux intervenants de l’aide alimentaire.
Toutefois, le ministre de l’Économie se montre optimiste concernant la baisse de certains prix alimentaires en 2024. « Je suis convaincu que certains prix vont diminuer », a-t-il affirmé. D’après lui, ces baisses seront visibles « dès la fin des négociations commerciales », prévue pour le 31 janvier.
« L’année dernière, lors des négociations commerciales, il y avait une hausse de prix de 15%. Aujourd’hui, nous sommes plutôt autour de 5%. C’est encore trop », a jugé le ministre sur le plateau de « Dimanche en politique ». « Il est de ma responsabilité de veiller à ce que les prix baissent sur un maximum de produits (…) Des baisses de prix seront observées sur le beurre, les huiles, certains produits comme la volaille, certaines viandes, et pas seulement une stabilisation », a-t-il promis. Néanmoins, Bruno Le Maire a admis que revenir aux prix d’avant la crise économique « ne sera[it] pas possible ».