Bruno Bobkiewicz admet que l’ancienne championne de tennis est « relativement inexpérimentée » dans le domaine de l’Éducation, mais il espère que la double responsabilité pourrait potentiellement conduire à « une certaine modération » en ce qui concerne les réformes.
Le syndicat enseignant Snes-FSU s’est interrogé sur la possibilité d’une ministre de l’Éducation nationale dont le temps de travail serait partagé, en parlant d’Amélie Oudéa-Castéra, mais Bruno Bobkiewicz, responsable du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN) et directeur de la Cité Scolaire Buffon à Paris, a déclaré sur 42mag.fr qu’il ne pensait pas que ce serait le cas. Si Mme Oudéa-Castéra est chargée de l’Éducation nationale ainsi que du ministère de la Jeunesse, elle conserve aussi celui des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Selon Bobkiewicz, sa gestion simultanée des JO de Paris 2024 et de l’Éducation nationale est temporaire.
Points de vue variés sur cette nomination
Bobkiewicz fait remarquer que nous avons déjà vu un membre du gouvernement être à la fois en charge des Sports et de l’Éducation nationale, comme c’était le cas pour Jean-Michel Blanquer. Cependant, Blanquer avait une expérience préalable dans l’éducation, et nous n’étions pas dans une année olympique lorsqu’il avait ces responsabilités. Oudéa-Castéra, ancienne championne junior de tennis et directrice générale de la Fédération française de tennis, est encore assez nouvelle dans le domaine de l’éducation, ce qui suscite des interrogations, reconnaît Bobkiewicz.
Une possible diminution du rythme des réformes
Malgré cela, Bobkiewicz paraît confiant. Il affirme qu’Oudéa-Castéra s’entourera certainement de personnes expérimentées et responsables qui l’aideront et l’accompagneront dans ses nouvelles fonctions. De même, il note le fort investissement d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal dans le domaine de l’éducation, et prévoit que la nouvelle ministre travaillera en étroite collaboration avec ces deux figures politiques majeures.
D’après lui, la nomination d’Oudéa-Castéra pourrait être une chance. Étant donné le grand nombre de responsabilités qui lui sont confiées, il est possible que le rythme des réformes éducatives ralentisse, ce qui selon lui, ne serait pas nécessairement une mauvaise chose. Il fait remarquer qu’au cours des dernières années, de nombreux changements ont été mis en place en un temps record, et il serait bénéfique que les choses se calment un peu.