Dans son autobiographie télévisuelle « Icon of French Cinema », Judith Godrèche fait un retour en arrière, pour redécouvrir sa vie adolescente lorsqu’elle entretenait une relation avec un directeur de cinéma bien plus âgé qu’elle, à seulement 14 ans. Une interview passionnante avec Judith, réalisatrice de la série, et sa fille Tess Barthélémy, qui la personnifie dans cette production.
« Il était essentiel pour moi de partager ce récit pour les futures générations » confesse Judith Godrèche, en parlant de ses relations intimes avec le metteur en scène Benoît Jacquot quand elle avait tout juste 14 ans et que lui en avait plus de 40. Dans la série autobiographique qu’elle réalise, intitulée “Icon of French Cinema”, elle revient sur son histoire. C’est sa fille, Tess Barthélémy, qui interprète son personnage dans la série. « Un jour, j’ai vu Tess rentrer d’un cours de danse en justaucorps et soudain, cela m’a renvoyé à ma propre jeunesse. L’image d’une jeune fille de 15 ans, cette réalité, a résonné très fort en moi. L’idée de la voir affronter une situation similaire à celle que j’ai vécue est totalement inconcevable pour moi », déclare Judith Godrèche.
“Je fais totalement confiance à la génération qui suit Brut et je suis convaincue qu’ils vont transformer le monde”
La comédienne et réalisatrice française avoue que son « anxiété » a été que « ses enfants prennent conscience de ce qu’elle avait traversé ». « En fait, je ne me reconnaissais absolument pas dans mon passé quand je le regardais à travers le prisme de mes enfants », partage-t-elle. Concernant le mouvement #MeToo, à ceux qui considèrent que les femmes qui s’expriment cherchent simplement à attirer l’attention ou à décrocher un rôle, elle réfute catégoriquement ces accusations en affirmant : « Il n’existe pas une seule actrice dans le monde qui croit qu’en prenant la parole, elle obtiendra un rôle. Vous savez pourquoi ? Parce qu’elle ne l’aura pas, ce rôle. Les choses ne se passent pas ainsi ». Comme sa mère, sa fille Tess Barthélémy souhaite ardemment que ce mouvement de libération de la parole en France perdure et que « cela ne soit pas juste une mode éphémère ».