Au coeur d’un scandale concernant l’école publique, lié aux déclarations de la ministre de l’Éducation nationale, « on met l’accent » sur les disparités de ressources entre les différentes institutions éducatives.
En tant que présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot a mis en lumière les inégalités de ressources entre les collèges parisiens et ceux de Seine-Saint-Denis lors d’une entrevue sur BFMTV le 16 janvier. Pour appuyer son argument, l’élue s’est référée à un rapport parlementaire de 2018, soulignant les disparités de moyens attribués aux institutions scolaires. Un indicateur clé pour analyser ces inégalités est le volume d’enseignement hebdomadaire par élève : plus il est grand, plus les ressources accordées par l’Éducation nationale sont conséquentes.
Une équité apparente cache des inégalités persistantes
Durant l’année scolaire actuelle, les allocations entre les deux territoires semblent équivalentes, avec 1,311 heure d’enseignement par semaine et par élève à Paris et 1,307 en Seine-Saint-Denis. Cependant, selon Elise Huillery, professeure d’économie à l’Université Paris Dauphine, la dotation devrait être plus importante dans les zones où les disparités sociales sont plus marquées, ce qui souligne la persistance des inégalités.