Toutefois, face à la somme colossale de plusieurs milliards d’euros requise pour une seule grande ville, Carole Delga compte bien interpeller l’État, qui a promis une aide de 700 millions d’euros globalement, en soulignant l’ampleur des défis à relever.
La métropole toulousaine en lice pour un « RER métropolitain »
Carole Delga, la leader socialiste de la région Occitanie, en accord avec Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse anciennement membre du parti Les Républicains et Sébastien Vincini, président socialiste du département, aspire à ce que Toulouse soit comptée parmi les quelque dix métropoles équipées d’un « RER métropolitain » d’ici 2040. Ce dernier comprendrait des passages de trains tous les 10 à 15 minutes. Il convient toutefois de préciser que le terme « RER » fait ici référence à une proposition de transports comprenant TER, métro, autocars et même vélos.
Suite au lien indiqué, on trouve davantage d’informations concernant la loi sur les « RER métropolitains », récemment validée par le parlement.
Carole Delga, qui est également à la tête des Régions de France, insiste sur les « défis sociaux, notamment au regard du coût du carburant, et les défis environnementaux » en lien avec l’« autosolisme », qui désigne le phénomène d’utilisation d’une voiture par une seule personne. Pour défendre son projet, l’Occitanie a fait réaliser un sondage IFOP, d’après lequel 72% des résidents de la région de Toulouse utilisent quotidiennement leur voiture. Leurs raisons principales pour privilégier la voiture aux transports en commun sont les horaires inadaptés, une couverture insuffisante et des services irréguliers. Pourtant, 42% d’entre eux sont prêts à se passer de leur voiture si l’offre des transports publics s’améliore. La région voit en cela un signe fort d’une « réelle attente » en matière de RER métropolitain.
Financement insuffisant de l’Etat
Carole Delga entend utiliser ces faits pour obtenir une contribution plus importante de l’État. C’est le président Emmanuel Macron qui a, en 2022, initié le concept des RER métropolitains, en allouant une première enveloppe de financement de 700 millions d’euros. Bien que la contribution de l’État soit importante, le coût réel de ces projets sera bien supérieur. Rien que pour la région toulousaine, le coût du RER est projeté à 3,5 milliards d’euros pour les infrastructures, plus près de 500 millions pour les trains eux-mêmes et 113 millions d’euros/an pour l’exploitation. Il est clair que les 700 millions promis par l’État, qui seront divisés entre une dizaine de métropoles, seront rapidement épuisés, laissant aux collectivités locales un fardeau financier énorme à gérer. Un collaborateur de Carole Delga exprime ses inquiétudes à ce propos : « On suit le plan du Président, mais comment trouve-t-on les fonds pour cela ? ». L’Occitanie réclame donc un soutien financier de l’État en conséquence, malgré la situation délicate des finances publiques.