Yannick Jadot plaide en faveur d’un « tarif social » pour l’énergie, alors que la hausse des prix du gaz est prévue pour le 1er juillet 2024, après celle de l’électricité qui a eu lieu au 1er février.
Yannick Jadot, sénateur de Paris affilié au parti écologiste, déclare sur 42mag.fr le lundi 5 février que la mise en place d’un tarif unique pour le gaz et l’électricité, sans tenir compte de la situation individuelle de chaque consommateur, est une erreur qui a des implications sociales.
Depuis l’automne 2021, le système de protection tarifaire a progressivement disparu. Ainsi, à partir du 1er février, les impôts sur l’électricité ont connu une hausse, ce qui a entraîné une augmentation généralisée des factures. Les 9,3 millions de foyers dont l’abonnement électrique comprend des tarifs variables en fonction des heures d’utilisation verront leur facture augmenter de 9,8 % en moyenne. Pour les 10,6 millions de foyers qui bénéficient d’un tarif standard, cette hausse sera de 8,6 %. Quant au gaz, la facture augmentera encore de 5,5 à 10,4 % pour les Français à partir du 1er juillet prochain, comme l’ont annoncé la Commission de régulation de l’énergie et le gestionnaire du réseau GRDF, le vendredi 2 février.
Le bénéfice du bouclier social a été plus significatif pour les grands consommateurs
D’après Yannick Jadot, des aspects sociaux doivent être réintégrés dans notre politique énergétique. Le sénateur plaide pour l’établissement d’un tarif social pour l’énergie. Il affirme que les écologistes militent depuis longtemps pour que les premiers kilowatts consommés en électricité, ou les premiers mètres cubes en gaz ou en eau, soient moins coûteux car ils correspondent à des besoins de base pour les familles.
Yannick Jadot explique que, selon lui, le bouclier énergétique a été plus bénéfique pour ceux qui possèdent de grandes maisons ou conduisent de grosses voitures, plutôt que pour ceux qui vivent dans des petits logements ou utilisent des petites voitures, ou encore pour ceux qui sont en situation de précarité énergétique. Il estime que cette situation est inacceptable.