Il y en a qui font la connaissance, pour la première fois, de l’ex-ministre de la Justice et du personnage phare de la suppression de la peine de mort, décédé à l’âge de 95 ans.
Âgés d’une vingtaine d’années, ils n’ont jamais vécu à une époque où la peine de mort était en vigueur, mais ils étaient présents sur la place Vendôme, à Paris, pour exprimer leur respect à l’ancien garde des Sceaux de François Mitterrand. Cette idée choque profondément Marine, 21 ans. « J’ai du mal à imaginer une France où la peine capitale était encore en vigueur, déclare-t-elle. Si Robert Badinter n’était pas intervenu, je pense que ça pourrait être toujours en vigueur ».
Julian, qui est en terminale, a découvert Robert Badinter lors de son « premier cours de philosophie » de l’année scolaire. « Nous sommes arrivés et la professeure nous a expliqué le droit à la vie. En effet, c’est contraire à la morale et nous avons pu avoir une discussion sur ce sujet », explique-t-il. « Aujourd’hui, il y a des jeunes qui pensent que la peine de mort pourrait être utile, mais il ne devrait pas y avoir de débat sur cette question ».
Parmi les personnes présentes sur la place Vendôme, il y avait de nombreux étudiants en droit, qui sont plus familiers de ces enjeux. Pour Martin, 19 ans, c’est la lutte contre l’antisémitisme qui l’a marqué. « Lorsque Robert Badinter a prononcé ce discours lors de la commémoration de la rafle du Vél’ d’Hiv’, c’était émouvant ».
Martin, étudiant,
à 42mag.fr
« C’est un homme qui a su œuvrer pour le bien commun tout au long de sa vie »
Pour cet hommage, de nombreux adolescents le découvraient pour la première fois. « Ce matin, j’ai utilisé mon intelligence artificielle pour demander qui était Robert Badinter, raconte une jeune fille présente. « Ce qu’il a accompli est vraiment incroyable ». Tous s’accordent finalement sur le fait qu’il a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire.