Le mercredi 20 mars, un accord a été conclu entre le Parlement européen et les pays membres de l’Union européenne pour limiter certaines importations sans taxes en provenance d’Ukraine. Ces importations concernent surtout des produits agricoles tels que les œufs, la volaille, le sucre, l’avoine, le maïs et le miel.
« Ce n’est pas la solution que j’aurais préférée, il fallait pourtant trouver une réponse » concède Benoît Biteau, député européen écologiste et également agriculteur, candidat sur la liste EELV. Il réagissait le mercredi 20 mars sur 42mag.fr à l’entente conclue entre le Parlement européen et l’Union européenne visant à limiter, à compter du mois de juin, certaines importations agricoles en provenance d’Ukraine bénéficiant de l’exemption de droits de douane – incluant parmi autres, les œufs, la volaille, le sucre, le maïs et l’avoine. Par contre, le blé ne serait pas concerné par cette limite.
Signalons que cet accord a finalement été mis en suspens le mercredi en début d’après-midi, bien qu’il n’ait pas été totalement retiré. La décision de le suspendre résulte principalement de la résistance de la France, de l’Italie et de la Pologne, soit trois des plus importants pays agricoles de l’Union européenne. Un délai supplémentaire de réflexion a donc été accordé.
« Ma solution aurait reposé sur la réintroduction des droits de douane pour les produits ukrainiens qui entrent en Europe, ainsi que pour tous les produits qui sortent de l’Europe et qui sont destinés aux pays comme l’Égypte ou l’Afrique du Nord. »
Benoît Biteau, député européen EELVsur 42mag.fr
Selon le député, il aurait été possible de rétablir les droits de douane, ce qui aurait alors empêché la concurrence entre les produits ukrainiens et ceux de l’Union européenne.
Benoît Biteau souligne que les achats de produits ukrainiens par l’Europe s’élèvent à près de « 2,5 milliards d’euros ». Il pointe que la décision qui a été prise – sous réserve de confirmation – pourrait faire baisser les ventes de l’Ukraine vers l’Europe à 0,9 milliard. Il s’agit d’une chute de « 60% », qui pourrait « affaiblir l’Ukraine dans ses efforts de guerre, notamment pour résister à la Russie ». Le député considère cette situation préoccupante : « Il est nécessaire de trouver un équilibre entre la protection des agriculteurs européens et le soutien à l’Ukraine. C’est toute la complexité de cette situation qui rend difficile l’obtention d’un équilibre. »