Les responsables du groupe politique ont jugé qu’il n’y avait « aucune accusation ou incrimination personnelle dans cette campagne » de diffusion d’informations.
Dans le cadre d’un jugement en référé rendu le vendredi 22 mars, le tribunal de Paris a imposé à La France insoumise de retirer les images d’une campagne qui met l’accent sur Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique pour France Télévisions, dont les opinions sont supposément opposées à celles du parti. Le slogan de la campagne était le suivant : « Nathalie Saint-Cricq vote. Et vous ? »
La France insoumise a été contrainte de verser 500 euros de dommages et intérêts à Nathalie Saint-Cricq en raison de « l’atteinte à son droit à l’image » sa photographie ayant été utilisée à des fins de campagne. Au mois de février, Delphine Ernotte Cunci, la directrice du groupe audiovisuel public, avait exprimé son indignation : « Les offensives politiques à l’encontre des journalistes qui effectuent leur travail librement sont tout à fait inadmissibles ».
Une « manœuvre personnelle » critiquée
La Société des journalistes de France Télévisions avait également critiqué cette campagne comme étant « une manœuvre personnelle » et « un emploi inacceptable de son image », à l’approche des élections européennes du 9 juin.
Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, avait réfuté ces accusations : « Il n’y a absolument aucune manœuvre ou mise en cause personnelle dans cette campagne ». Il avait également évoqué la mise en avant d’autres personnalités telles que Pascal Praud, animateur vedette sur CNews, dans le cadre de cette campagne. « Son seul objectif est de sensibiliser les Français à l’importance de s’inscrire sur les listes électorales » avait-il ajouté. Le même slogan a été utilisé pour cibler « les riches », « les racistes » et même « les joueurs de golf » dans une campagne d’affichage public, cependant, sans photos.
« Ce que nous cherchons à faire, c’est que tout le monde imite Nathalie Saint-Cricq et participe au vote », avait déclaré Manon Aubry, députée européenne, sur 42mag.fr au début du mois de mars. « C’est en quelque sorte un compliment », avait-elle ajouté.