L’imam tunisien a été critiqué par la plus haute instance judiciaire pour certains de ses discours jugés discriminatoires envers les femmes et la communauté juive.
Il devra demeurer en Tunisie
Le Conseil d’Etat a confirmé, le vendredi 29 mars, l’expulsion de l’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi. Selon une ordonnance consultée par 42mag.fr, la plus haute juridiction administrative estime que certains de ses discours pourraient constituer des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination envers les femmes.
Le Conseil d’Etat a également mentionné « des actes de provocation à la haine ou à la violence contre des groupes de personnes », notamment des propos relatifs aux juifs dans le contexte international actuel, ainsi que ceux critiquant la société française et valorisant la guerre sainte.
Il prévoit de contester son expulsion
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a salué cette décision sur le réseau social X (ex-Twitter), qualifiant cela de « victoire importante contre l’islam radical ». L’imam de Bagnols-sur-Cèze (Gard), visé par une enquête pour apologie du terrorisme et des prêches radicaux, avait été interpellé puis expulsé le 22 février vers la Tunisie. Le tribunal administratif avait validé ce renvoi le 4 mars.
Le Conseil d’Etat a noté que Mahjoub Mahjoubi, étant marié à une Tunisienne vivant en France avec laquelle il a eu six enfants, n’est pas sans attaches en Tunisie, ce qui justifie son expulsion sans violer le respect de sa vie familiale. Interrogé sur BFMTV peu après l’annonce de cette décision, Mahjoub Mahjoubi a évoqué une « pression énorme » sur sa famille restée en France. Il a également affirmé qu’il comptait utiliser toutes les voies légales pour contester son expulsion jusqu’au bout.