Relevant une « détérioration rapide et intentionnelle des voitures à essence et électriques », l’organisation Stop à l’obsolescence préméditée (SOP) exhorte à intervenir afin d’assurer la pérennité et la capacité de réparation des automobiles.
Menace de « voitures jetables »: appel à l’action
Dans un rapport récent rendu public par France Inter le mercredi 17 avril, l’organisation Halte à l’obsolescence programmée (HOP) tire la sonnette d’alarme sur le possible essor des « voitures jetables ». Dans ce contexte, elle formule sept conseils qui s’adressent essentiellement aux décideurs, y compris ceux de l’Union européenne, dans le but d’assurer la longévité et la réparabilité des véhicules.
L’organisation exprime sa préoccupation concernant la « rapidité d’obsolescence et le caractère intentionnel lié à l’obsolescence des voitures, qu’elles soient thermiques ou electriques« , et la tendance vers des « voitures éphémères« . Pour répondre à ces défis, l’association suggère, entre autres, d’intégrer dans les règlements européens des critères de longévité et de réparabilité des batteries, de garantir l’accès aux pièces de rechange principales et aux logiciels des véhicules pour une période de 20 ans, mais aussi d’instaurer un indice de réparabilité pour les voitures.
Longévité et démontage des véhicules
De manière plus précise, l’organisation propose en premier lieu d’« instituer des standards de durabilité et de réparabilité des batteries au sein de l’Union européenne ». « HOP suggère une disponibilité allant de 15 à 20 ans pour les batteries ainsi que pour toutes autres pièces ou composants essentiels, en adéquation avec la durée de vie des voitures », précise l’organization dans son rapport. « Nous plaidons pour que les batteries puissent être réparées en elles-mêmes, en offrant, par exemple, la possibilité de déconstruction et de remplacement de composants tels que les modules », ajoute-t-elle.
Quant à la deuxième suggestion, elle porte sur la nécessité de « garantir la capacité à démonter les voitures », alors que la troisième conseille de « promouvoir le marché des pièces de rechange issues de l’économie circulaire ». La recommandation suivante consiste à « mettre en place un indice de réparabilité ». « Le principal avantage de cette mesure serait d’informer le consommateur lors de l’achat sur les frais d’entretien et de réparation qu’il devra engager tout au long de la durée de vie du véhicule », éclaire HOP.
L’association suggère en outre d’allonger la garantie légale du véhicule et de prévenir les risques d’obsolescence des logiciels de voitures. En dernier lieu, elle appelle à « réglementer les industries à responsabilité élargie des producteurs afin de donner la priorité à la réparation et à la réutilisation ».
Halte à l’obsolescence programmée est une association loi 1901, qui œuvre pour la longévité des produits et contre l’obsolescence programmée. Fondée en 2015, elle est une association nationale accréditée de protection de l’environnement.