Acteur polyvalent, humaniste et célébrité phare durant un certain nombre de films, Richard Gere rejoindra, vendredi, l’équipe de « Oh, Canada » de Paul Schrader sur les marches du festival. Casanova pour certaines ou pilier de l’engagement humanitaire ? Nous revisitons sa trajectoire professionnelle en cinq étapes clés.
Richard Gere est un acteur qui a su se distinguer dans le monde cinématographique. Ce géant d’Hollywood, né le 31 août 1949 à Philadelphie, est admiré par les amateurs de cinéma pour son magnétisme, sa versatilité et sa classe indéfectible. Il est attendu sur le tapis rouge du Palais du festival le vendredi 17 mai.
Une carrière longue de plus de quatre décennies, depuis ses débuts sur les planches jusqu’à sa renommée internationale, a permis à Richard Gere de laisser une empreinte indélébile dans le monde du septième art.
Décortiquons ensemble le parcours artistique de Richard Gere, parsemé de nombreux succès et sa contribution notoire à l’industrie cinématographique.
1. Les débuts dans l’univers du théâtre à Broadway
Richard Gere a démarré sa carrière d’acteur sur les scènes de Broadway, où son talent a commencé à éclore. En 1969, il fait ses premières apparitions sur des scènes professionnelles au sein du Seattle Repertory Theatre et au Provincetown Playhouse à Cape Cod. Mais c’est en 1973, grâce à son rôle dans la première version de Grease à Londres, qu’il fait une percée significative dans le théâtre.
En 1979, Gere marque l’histoire en devenant l’un des premiers acteurs d’Hollywood à jouer un personnage gay à Broadway, dans la pièce Bent, une performance qui lui vaut son premier Theater World Award. Ce choix audacieux a posé les jalons de sa carrière.
2.Son incursion à Hollywood
Les débuts de Gere à Hollywood, entre le milieu et la fin des années 70, ont été marqués par des échecs mais aussi par des réussites retentissantes. Malgré un premier choix pour le rôle principal du film Les Mains dans les poches en 1974, il est évince du projet suite à des tensions avec son co-acteur Sylvester Stallone.
Cependant, la détermination et le talent indéniable de l’acteur l’ont ensuite propulsé sous les projecteurs grâce à des performances mémorables dans des films tels que Looking for Mr. Goodbar (1977) et Days of Heaven (1978) du brillant réalisateur Terrence Malick.
3.Révélation avec « American Gigolo » et « Pretty Woman »
Le succès du film American Gigolo (1980) propulse Richard Gere en tant qu’acteur principal et sex-symbol d’Hollywood. Ses performances dans des blockbusters comme Un officier et un gentleman (1982), aux côtés de Debra Winger, le hissent au statut de superstar et lui valent des prix et des nominations, notamment aux Golden Globe du meilleur acteur.
Après une période discrète au cours des années 1980, Richard Gere revient sur le devant de la scène dans les années 90, avec notamment le film à succès Internal Affairs (1990) et surtout la comédie romantique Pretty Woman (1990) où il partage l’affiche avec Julia Roberts. Cette romance entre un homme d’affaires et une prostituée a non seulement connu un grand succès au box-office, mais a également valu à Gere une seconde nomination aux Golden Globes.
4.Vers des projets indépendants
Les décennies suivantes voient le succès de Gere se poursuivre avec des films comme Sommersby (1993), Primal Fear (1996) et Runaway Bride (1999). Le point culminant de sa carrière arrive en 2002 lorsqu’il remporte son premier Golden Globe pour son rôle dans l’adaptation cinématographique de la comédie musicale Chicago, aux côtés de Catherine Zeta-Jones et Renée Zellweger. Les années suivantes sont marquées par divers projets, dont le film acclamé par la critique I’m Not There (2007) dans lequel Gere joue un personnage inspiré de Bob Dylan.
Progressivement, Gere se tourne vers des projets indépendants qui dominent souvent ses participations aux productions des grands studios. Son dévouement pour son art et sonp positionnement politique ont contribué à façonner une trajectoire professionnelle unique.
5.Richard Gere : acteur et philanthrope
En dehors de son image de star de cinéma, Richard Gere est un fervent défenseur des droits de l’homme et un activiste philanthrope engagé dans des causes mondiales. Au cours de la cérémonie des Oscars de 1993, il a prononcé un discours dénonçant l’occupation du Tibet par la Chine et la situation alarmante des droits de l’homme dans le pays, ce qui lui a valu une interdiction à vie des Oscars.
En tant que défenseur des droits de l’homme au Tibet, Richard Gere est à l’avant-garde de la contestation en tant que cofondateur de Tibet House U.S., démontrant ainsi son engagement inébranlable pour la préservation de la culture tibétaine.
La carrière de Richard Gere et son influence sur Hollywood vont bien au-delà du grand écran. Son parcours a été marqué par son activisme et engagement social. De ses premiers rôles à ses performances emblématiques, il a gravé son nom dans les annales de l’histoire du cinéma américain, faisant de son retour sur les marches de Cannes, un moment attendu.